Un film qui vous fait aimer le cinéma.

Une oeuvre incroyablement ambitieuse, dense, et complexe. Son efficacité tient dans sa cohérence grâce à des séquences parfaitement huilées, si bien que le spectateur peut difficilement se perdre tout en gardant ses capacités intellectuelles en ébullition. On s'amusera même à chercher quel acteur se cache sous tel masque.

Les époques se mélangent et s’enchaînent avec une facilité déconcertante, nous offrant au passage des décors absolument fabuleux : mention spéciale avec Neo Seoul, dont la course poursuite à travers la ville provoque en nous un véritable plaisir de nerd. L'époque tribale est également très réussie, les autres époques restant propres.

Un casting varié avec en son centre un Tom Hanks des grands jours, nous livrant une prestation qui force le respect. Il est également très plaisant de revoir Hugo Weaving, qui, je trouve, se fait trop rare sur les écrans. Le reste de la distribution est assez hétérogène, avec une Halle Berry toujours aussi charmante.

On a également du mal à imaginer le boulot qui a été fait sur les costumes et les maquillages, tant le projet parait aussi dantesque. L'immersion est totale et certains acteurs en deviennent méconnaissables (j'ai longtemps bugué sur Hugh Grant).

Pour finir, on ne peut pas parler de Cloud Atlas sans évoquer le message qu'il véhicule. Ce qui est fort, c'est que chaque spectateur peut se forger sa propre opinion sans que personne ne lui impose quoi que ce soit. Et ça, dans le 7ème Art, ça vaut tout l'or du monde.

8 ans après l'abominable Speed Racer, les Wachowski se rassurent, nous rassurent et assurent. Merci.