Cloud Atlas est un film qui m'a personnellement marqué. Il est le film qui m'a donné l'envie de comprendre, d'analyser, outre le divertissement.
Pour ma part, avoir un film réalisé par les soeurs Wachowski et Tom Tykwer est gage de qualité. Une qualité qui, même si elle ne sera pas égale tout du long, sera synonyme d'une réflexion menant à message positif toujours agréable à prendre.
Le parti pris de ce film, c'est de présenter plusieurs segments de différentes temporalités, ce qui permet au film d'emprunter à moult genres cinématographiques comme la SF, la comédie typée anglaise, l'aventure, le drame, le post apocalyptique ou encore le polar aux vibes 70's Shaft et consorts.
Ce mélange des genres pourrait rendre le film indigeste mais un fil rouge relie ces segments entre eux, rendant la narration cohérente, appuyée par certaines transitions plutôt bien inspirées.
Sans spoiler, Cloud Atlas, c'est le karma qui nous poursuit à travers les époques. Ici symbolisé par une tâche de naissance. Les agissements justes qui mènent vers une bienveillance innée ou au moins vers une rédemption. Là où la corruption et l'infamie entraînent le personnage dans un cercle vicieux qui, fatalement, le fait sombrer dans la malveillance absolue au point d'en devenir l'incarnation.
Quant au casting, il n'est pas piqué des hannetons : Tom Hanks, Halle Berry, Ben Whishaw, Hugo Weaving, Bae Doo-na, Hugh Grant ou encore Jim Broadbent etc. Chacun campe des personnages à travers les âges, avec des maquillages plus ou moins réussis (peut-être un défaut du film car force est de constater qu'il n'est pas toujours convaincant).
Enfin, la photographie et les musiques sont enivrantes et facilitent l'immersion. Mention spéciale au thème du film mélancolique et puissant. De quoi bien emballer le bonbon savoureux qu'est Cloud Atlas.
Vous obtenez ainsi une fresque temporelle aboutie, haletante, qui questionne sur les agissements de chacun et les répercussions qui en découlent.