Chronologie d'un bon film de merde
- Appuie sur PLAY : bon allez c'est parti maintenant on se tait, paraît que c'est chaud à comprendre en plus...
- 15 min : putain j'ai encore rien pigé ! Mdr tout va sûrement s'éclaircir après
- 45 min : on est déjà à la moitié du film et j'ai toujours RIEN CAPTE. Il est gentil Tom Hanks mais sérieux il faudrait qu'... ? Ah, le film dure 3 heures ? Ah ok, bon ça va s'éclaircir après...
- 1 heure 15 : bon j'attends encore une demi-heure et si ça s'emballe pas et que je pige toujours rien, j'arrête. Ca, c'est dit.
- 1 heure 45 : non mais sérieux là, je suis censé comprendre quand ce foutu film ? Toutes ces histoires ? Rien à foutre, j'arrête ! Ils s'imaginaient que j'allais payer une place de ciné pour ça ? Connard de Tom Hanks, j'te préférais sur l'île, Y'AVAIT UNE HISTOIRE, T'ETAIS TOUT SEUL, c'était BIEN MIEUX !
- 1 heure 47 : mais j'ai quand même pas regardé tout ça pour rien... Bon allez, hop, je vais regarder la fin vite fait... une heure, c'est vite fait... pi en plus, ça va sûrement s'éclaircir après...
(Vous aussi, vous avez déjà eu ce sentiment de ne rien comprendre à ce que vous êtes en train de faire/lire/regarder, mais vous avez déjà passé tant de temps dessus qu'allez, bon, on va finir quand même ?)
- 2 heures 15 : mais quel gros FILM DE M**** ! Mais c'est incroyable ce truc ! J'y comprends rien, ils l'avaient pourtant bien noté, mes potes, sur Sens Critique ! Je te jure, il a 7 le film ! Regarde ! SEPT ! Et regarde, là, les critiques ! Ils disent que c'est bien ! Non mais ZFEJRJGN ! ! ! C'est nous le problème ? On est trop cons ?
- 2 heures 45 : cinq... minutes... de film... le twist... arrive... tout... va... s'éclaircir... c'est sûr...
- 2 heures 52 : mais quelle grosse bouse, j'y crois pas. TROIS-HEURES ! J'ai perdu TROIS-HEURES !
- 2 heures 53 : comme la personne avec qui j'ai vu le film n'y a rien compris non plus, on est tous les deux passablement énervés d'avoir perdu trois heures et une soirée entière, pour rien. Impossible, donc, d'espérer une discussion harmonieuse. Personne ne veut faire une concession de plus après un tel supplice. Alors on se couche, dépités, abattus ; ne sachant quoi penser. Bordel, il était pourtant bien noté, ce film.
Mais punaise, je peux pas dormir après un truc pareil. Alors, désespérément, je filerai sur Google et taperai "explications Cloud Atlas". Je lirai, ne comprendrai pas, et irai sur Sens Critique. Là j'ouvrirai les critiques négatives, les lirai en diagonale et, à demi-satisfait, j'irai me coucher : "Punaise, je suis pas le seul, je sentais bien que c'était un bon film de merde."