La vie, l'humanité, la mort, l'héritage.
C'est un film sur tout. Sur l'humain et l'humanité. Un film sur ce que nous sommes, ce que nous léguons, ce que nous concevons, ce que nous faisons. C'est un film qui possède tellement d'ambition qu'il est à chaque fois à deux doigts de faire une sortie de route impossible à rattraper. Mais il arrive à chaque fois à nous tenir, à nous faire suivre sa logique, ces histoires, son propos. Vous pensiez que "Autant en emporte le vent" était un projet monstrueux ? Vous pensiez qu'Avatar était démesuré ? Si vous n'avez pas vu "Cloud Atlas", vous ne pouvez pas imaginer ce qui vous attend.
Tenter de faire un résumé, c'est impossible. Dès la bande-annonce de 5 min (5 MINUTES !), le film se posait de lui même comme quelque chose de monstrueusement ambitieux. Tout juste puis-je dire que nous assistons à 6 histoires, dans 6 époques différentes, qui chacune parlent de leur époque et d'un combat que doit mener les êtres qui y vivent.
Car c'est le leitmotiv du film: à chaque époque son combat. Petit ou grand, il révèle quelque chose, un héritage du passé et implique le futur à venir. Chacun dans son époque se bat pour sa liberté d'agir, de réfléchir, de créer, de se mouvoir, de vivre. C'est 6 films en 1 film, entremêlés, où chaque retournement de situation souligne un aspect qui se réplique dans une autre époque.
Je pourrais en parler des heures, que je tournerais en rond et que je révélerais tout le sel de ce film de 3 heures. Un monument du cinéma, qui ne réussit pas tout et comporte quelques moments de flottement, mais qui propose tellement, qui veut tellement en dire qu'il serait dur de lui en vouloir. Dans 30 ans, ce sera un film culte. Et on se demandera comment il n'a pu que juste rentabiliser son budget au box-office mondial.