Le cinéaste Jim Mickle (Stake Land, In the Shadow of the Moon), co-scénariste et co-monteur signe un polar poisseux et oppressant, adaptation du roman Juillet de sang écrit par le romancier et scénariste Joe R. Lansdale. Une œuvre littéraire qui s'étend sur un surprenant long métrage à deux vitesses dans l'univers sombre du Texas de juillet 89 qui réunit un trio d'acteur ravageur, l'encadreur et héros malgré lui Michael C. Hall (Ultimate Game, Game Night), l'ex tolard Sam Shepard (L'Étoffe des héros, Ithaca) et le fringant cowboy éleveur de porc Don Johnson (Apocalypse 2024, Django Unchained). Deux pères que tout oppose, lancés l'un contre l'autre doivent au final s'allier pour découvrir une vérité encore plus sombre, dans le Texas de la fin des années 80.
Au casting de thriller noir, il y a aussi la jolie Vinessa Shaw (Hocus Pocus, Clinical), Nick Damici (World Trade Center) et le fils des acteurs Goldie Hawn & Kurt Russell, Wyatt Russell (Soldier, Overlord) en tueur cinéaste.
J'pense pas que ça vous aide beaucoup monsieur Russel, mais j'suis désolé de ce qui c'est passé, j'ai vraiment pas eu le choix !
Ouais c'est vrai, vous avez raison ça m'aide pas !
En 1989, dans une petite bourgade du Texas, Richard Dane abat en pleine nuit un cambrioleur qui s'était introduit chez lui. Ce geste, qui le fait culpabiliser, lui vaut l'admiration des habitants de la ville. Peu de temps après, Russel, le père du cambrioleur, commence à s'approcher dangereusement de sa famille. Richard en fait part à la police, qui accepte de le protéger. Jusqu'à ce qu'il se rende compte que l'homme qu'il a abattu n'est pas le fils de Russel...
J'ai des vaches dans ce pré !
Tu fais quoi quand un chien te montre les dents, qui mord quelqu'un pour rien, qu'il le blesse ! Ta deux solutions, pas vrai ! Tu l'attaches en permanence ou tu l'abats. À ton avis c'est quoi le plus cruel ? Hein !
Ce polar old school glorifiant l'autodéfense suit l'évolution violente d'un jeune père de famille d'abord terrifié d'entendre un bruit suspect dans sa maison qui part dans une action punitive dans sa conclusion. Ça commence par un cambriolage anodin qui vire à la vengeance d'un père endeuillé, le récit intelligent part ensuite à mi-parcours sur une traque et une vengeance collective au nom de victimes latinos sans papiers qui n'intéressent visiblement personnes (mais ce n'est pas seulement l'unique raison de la traque, il faut pas trop en divulguer...). Une attaque qui s'organise contre un groupe de cinéastes amateurs adeptes du snuff movies pour conclure sur un final en rédemption. Mickle filme avec aisance la fin des eighties aidé par une musique très John Carpenter signé par le compositeur Jeff Grace avec des décors et des costumes surprenants mais pas autant que la coiffure de Michael C. Hall. Une série B captivante par ses amusantes répliques qui oscille dans un équilibre parfait, entre le vintage jouissif et une modernité furieuse, peut-être seulement un bon polar comme tant d'autres pour certains mais les bons polars sont au final si rare à l'écran.
Ça doit être ici qu'ils font ça.
Ça fait du monde là-dedans Ben, tu veux réviser tes maths ?
J'emmerde les maths !