Colorful s'inscrit parfaitement dans la lignée du précédent Keiichi Hara : nous sommes une nouvelle fois confrontés à une "tranche de vie", une histoire contée sans réelles fantaisies apparentes, dépouillé d'artifices superflus. Une histoire naturelle. Mais avec une trame de fond difficile, et qui je crois apparait comme assez tabou au Japon étant donné la recrudescence de ces drames : le suicide.
Même si naïf dans le fond, le film nous rappelle encore une fois que, malgré après avoir passé des moments difficiles, on peut toujours se relever. De plus, Keiichi Hara aux manettes, c'est par la mise en scène, ses dialogues, et les personnages, que l'émotion est transmis directement au spectateur. Et encore + que dans un Ete avec Coo, les répliques sont soignées, piquantes, et resserrées. Le quotidien du protagoniste est quant à lui facile à suivre, émouvant, mais le réalisateur aime tout de même insister sur la répétitivité des actions de ses personnages, ce qui crée encore et encore certaines longueurs (pour un film qui dépasse une nouvelle fois les 2 heures).
Point positif au contraire, c'est l'image, sobre, mais qui sur certains plans, déborde de poésie de grandeur.
J'ai personnellement anticipé le rebondissement de la fin du film, qui offre un peu les clefs à la compréhension du scénario,dès les 30 premières minutes. Mais reste que sans ce "certain évènement", la film aurait manqué de cette petite magie qu'il a. Et son message aurait été aussi été moins percutant je présume...