La métaphysique selon Bertrand Deleuze

Bonnello se voudrait metaphysicien d'une jeunesse en déshérence, alors que son film n'est qu'une longue (malgré sa courte durée) et pénible litanie sur les méfaits de l'immatériel affectant les esprits évanescents de celle-ci.


De l'écologie au terrorisme en passant par le mephistolique virus de 2020, il raille en vain les saltimbanques de l'influence virale en ne sachant jamais réellement comment se dépatouiller d'une telle matière organique.


Le casting vocal est au mieux lenifiant, au pire l'instrument d'un jeu macabre qui n'évite pas un certain malaise devant certaines affeteries perverses. Étrangement c'est ce même terreau horrifique abstrait qui finit par fasciner lors de quelques séquences. Les deux principales comédiennes valident cette sensation par leur jeux confinant à une sorte de fable etrange.


Ce n'est cependant pas suffisant pour maintenir un grand intérêt à l'ensemble, car on en ressort avec une vague impression de film gadget destiné à l'intelligentsia parisienne.


Créée

le 5 déc. 2022

Critique lue 157 fois

3 j'aime

Critique lue 157 fois

3

D'autres avis sur Coma

Coma
Pout
7

Rêve party

La phrase prononcée par Gilles Deleuze retranscrite à l'écran "Ne soyez jamais pris dans le rêve de l’autre..." est l'antithèse du nouveau long-métrage (dé)borderline de l'inventif Bertrand Bonello...

Par

le 15 juin 2022

9 j'aime

Coma
Sergent_Pepper
7

Mélodie, ou les limbes du maléfique

Avec Coma, Bonello conclut sa trilogie de la jeunesse, qui après avoir suivi les élans de révolte (Nocturama) et l’ouverture sur un autre monde (Zombi Child) s’achève dans le confinement : cet opus,...

le 1 déc. 2022

8 j'aime

Coma
Sabri_Collignon
4

La métaphysique selon Bertrand Deleuze

Bonnello se voudrait metaphysicien d'une jeunesse en déshérence, alors que son film n'est qu'une longue (malgré sa courte durée) et pénible litanie sur les méfaits de l'immatériel affectant les ...

le 5 déc. 2022

3 j'aime

Du même critique

Benedetta
Sabri_Collignon
4

Saint Paul miséricordieux

Verhoeven se voudrait insolent et grivois, il n'est au mieux que pathétique et périmé. Son mysticisme atteint des sommets de kitch dans une parabole pécheresse qui manque clairement de chaire (un...

le 13 juil. 2021

36 j'aime

3

Pas son genre
Sabri_Collignon
7

La Tristesse vient de la Solitude du Coeur!

Lucas Belvaux,réalisateur belge chevronné et engagé,est connu pour sa dénonciation farouche des inégalités sociales et sa propension à contester l'ordre établi.Ses chroniques dépeignent souvent des...

le 4 mai 2014

31 j'aime

14

Les Délices de Tokyo
Sabri_Collignon
8

Le Triomphe de la Modestie

Naomie Kawase est cette cinéaste japonaise déroutante qui déjoue volontairement depuis ses débuts la grammaire conventionnelle du 7ème art. Elle possède cet incroyable don d'injecter une matière...

le 11 août 2015

29 j'aime

5