S'il est dommage que Coma ne fasse qu'effleurer ses concepts, tant visuels que stylistiques, et s'il est entendu que sa trame ne surprendra pas les vieux routards de la réalité alternée, ce long métrage russe à la gestation interminable (premier trailer en 2017, quand même !) propose un spectacle stimulant, foisonnant et en même temps, austère, dans un univers protéiforme sur fond bleu qui emprunte autant à Inception qu'à The Evil Within.
C'est sans complexes, et avec générosité, qu'il invite le spectateur blasé à en prendre plein les yeux (trop, même, peut-être, mais c'est le pays qui veut ça), le temps d'un bad trip sous vodka entre fer rouillé période Perestroïka et onirisme universel en robe cocktail.
Un blockbuster sincère, d'une audace relative, certes, mais désormais d'un autre temps. En retard sur l'hier des années 90 made in USA, mais furieusement en avance sur l'aujourd'hui d'un 2020 sous cellophane.
Le cul entre deux univers, en somme.
Et c'est bien de ça que ça cause.
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