On suit la vie d'un traumatisé du Vietnam dans l'enfer de la ville. Rien de plus, rien de moins. Pas besoin de plus.
Troma... Ma chère Troma. Toi qui m'a offert autant d'éclats de rire devant des situations improbables... Toi qui fut la risée de tous qui ne comprenaient pas tes éclatantes réussites... Ils ne comprendront pas celle la non plus.
Ce film, c'est le nihilisme gravé sur pellicule. Giovinazzo capte le vide à l'aide de plans larges, longs qui mettent le spectateur dans la même situation que son personnage principal, il le fait attendre, il lui montre la ville aussi morte que morne, il lui montre l'impossibilité de s'en sortir, il lui montre sa chute, il l'étouffe. Loin d'être bridé par le manque de moyen, il transcende l'image faiblarde, la lumière et encore une fois, le vide pour en faire un film. Mais au fond, ce n'est pas tant le film qui est important, mais bien le voyage, le voyage vers le rien, en témoigne sa scène finale totalement apocalyptique.