3 ans après son dernier film, The Flowers of War, le film le plus cher de l’Histoire du cinéma chinois, Zhang Yimou revient avec Coming Home, encore un film historique, présenté hors compétition à Cannes.
Le film conte l’histoire déchirante d’un homme échappé d’un camp de travail qui tente de retrouver sa femme, violée, violentée et devenue folle, après des années de séparation, à l’aide de sa fille, qui n’est pas si innocente que ça dans l’explosion de sa cellule familiale. Il y a beaucoup pour un seul film et pourtant, Zhang Yimou gère parfaitement ses deux heures avec son angle d’étude de la Révolution Culturelle Chinoise plutôt habile. Le trio d’acteurs principaux est absolument parfait, Chen Daoming, Gong Li et surtout la jeune Zhang Huiwen, la plus marquante des trois. Porté par une musique d’une douceur qui n’a d’égale que la mise en scène de Zhang Yimou, qui ne s’empêche pas d’orchestrer des séquences dantesques, un refus total du happy end et surtout une tristesse infinie et jamais feinte.
Coming Home n’est peut-être pas le meilleur film de Zhang Yimou, mais c’est probablement son plus désespérant, avec aucune image ne permettant d’entrevoir une quelconque issue heureuse pour les personnages. Très beau film.