Film mineur dans la filmo de Schwazie, film majeur dans celle de Mark Lester, ce Commando est une réminiscence d’un autre temps. Ses défauts sont aussi ses qualités et du coup, ce n’est pas décevant.
C’est l’histoire d’un type fort et musclé, ancien colonel fort et musclé dans les commandos d’élite. Il est à la retraite, à la campagne avec sa fille, un genre de Charles Ingalls fort et musclé qui coupe des séquoias avec ses dents et transporte des troncs avec sa couille droite. Des méchants retranchés sur une île caribéenne kidnappent sa fille. Forcément, il est pas content et pour la récupérer, il va user de la manière forte et musclée.
Tout est kitsch, daté, lourdingue, un peu ridicule. Les dialogues, l’interprétation, les plans sur les biscoteaux, la musique de James Horner, les situations improbables, le rire gras du vilain grimaçant, les montagnes de cadavres, l’emphase virile. Tout. Alors forcément, on sera en droit de trouver ça mauvais voire très mauvais. Et pourtant, de manière totalement subjective, c’est plaisant. Ça ne fait pas semblant d’être autre chose qu’un film de bourrins en pause cérébrale. C’en est attachant parce qu’il y a une forme d’innocence bête. Alors oui, je reconnais volontiers que c’est cousu de fils blancs et que c’est parfois longuet mais au final, c’est clairement un bon moment, une sorte de flash-back de vieux nostalgique d’une époque que je n’ai pas vraiment connue. Quand ça tape, ça fait BIM, quand ça tire, ça fait PAN et le gentil finit par l’emporter (quel divulgâchage !). La base quoi.
En conclusion ? Si c’est votre came, le contrat est rempli. Le second degré est une autre porte d’entrée qui sera ici parfaitement appropriée.