Comme des bêtes
5.8
Comme des bêtes

Long-métrage d'animation de Chris Renaud (2016)

Pour les adeptes de chiens jaloux et perdus dans l'inconnu...

« Comme des bêtes » est la curieuse traduction de l’américain « The secret life of pets ». J’ai eu récemment l’occasion de découvrir la bande d’annonce de film d’animation. Je dois bien dire que je n’étais pas tombé sous le charme de cette fresque animalière. Mais l’attrait de ma conjointe pour ses aventures poilues couplé à des critiques plutôt positives avait fini de me persuader d’aller découvrir en salle ce sympathique divertissement.


Max est un chien qui vit une grande histoire d’amour avec sa maîtresse. Chaque jour, il attend avec impatience son retour à la maison pour partager de bons moments plein d’affection. Mais un soir, sa vie va être chamboulée par l’arrivée d’un colocataire canin plutôt massif : Duke. Naturellement, une lutte de pouvoir va s’installer entre les deux animaux. Ce combat va aboutir à la pire des choses : ils se retrouvent perdus en ville sans collier et poursuivi par la fourrière. Comment vont-ils faire pour retrouver le chemin de leur doux foyer ?


Le casting animalier est vaste. On rencontre des chiens, des chats, un lapin, des oiseaux, des rongeurs, un cochon, un crocodile et j’en passe ! Bref, le potentiel comique des personnages est évident. D’ailleurs certains s’avèrent très drôles. J’ai une affection particulière pour le bouledogue et le cochon. Par contre, il est dommage de voir que les deux personnages principaux s’avèrent assez fades. J’ai eu du mal à ressentir de l’empathie à leur encontre. De même, la répartition du « temps de parole » est mal dosée. Il aurait fallu laisser plus d’espace aux personnages les plus réussis au détriment d’autres aux talents moindres. Hélas, ce n’est pas le choix fait par les réalisateurs. Enfin, je trouve que le personnage du lapin qui incarne le méchant du film n’est pas très réussi. Son hystérie fait sourire au début, lasse au milieu et fatigue à la fin. Néanmoins, ce ressenti reste personnel et je souhaite aux autres spectateurs d’avoir apprécié son surplus constant d’énergie.


Le début de l’histoire est un petit peu long à mon goût. Je comprends aisément qu’il est indispensable de mettre en place la situation initiale pour faire comprendre l’ampleur du chamboulement que génère l’arrivée de Duke. Cette présentation permet également de présenter une partie importante du casting. Je trouve justement qu’il aurait été intéressant de rendre cette partie plus drôle et rythmée. Au contraire, elle s’avère monotone et sans surprise. La conséquence positive qu’on pourrait y trouver est que le spectateur voit son impatience grandir de voir l’intrigue réellement démarrer.


Cette attente poussive s’arrête quand Duke et Max se trouvent embarquer par la fourrière. Ils font alors la connaissance de Pompon. Ce lapin est très nerveux. Sa guerre contre la domestication animale ne se déroule pas dans un climat apaisé. Il dirige une communauté hétéroclite composée d’animaux errants. Dans un premier temps, il est fasciné par les deux chiens. Il les prend pour des rebelles qui ont assassiné leur maître au prix de leur liberté. Sa colère n’en est que plus grande quand il apprend que Duke et Max l’ont floué et ne rêve que de retrouver leur doux foyer humain. Débute alors une course-poursuite qui va occuper le reste du film.


La narration est très linéaire. Elle est agrémentée de peu de surprises et de réels rebondissements. Elle alterne parallèlement la fuite de Duke et Max et la quête des amis de Max pour le retrouver. Je dois dire que je me suis passionné davantage pour les pérégrinations des copains du héros pour que celles du héros lui-même. Les membres du petit groupe sont plus drôles et originaux. Alors que les deux canidés principaux sont plutôt fades. La conséquence de ce déséquilibre est que j’ai ressenti de la frustration chaque fois que je quittais temporairement la troupe hétéroclite et sa recherche de son ami perdu pour retrouver la poursuite classique subie par les deux protagonistes centraux.


Au final, mon impression sur le film est mitigée. Il manque de personnalité. Je n’ai pas été touché, j’ai été trop rarement surpris et jamais vraiment ébloui. Je ne me suis pas ennuyé mais je ne peux pas affirmer que j’ai été enthousiasmé. Quand je vois la qualité des films d’animation qui sortent tous les ans, je peux dire que « Comme des bêtes » ne fait pas partie des meilleurs crus. Peut-être que les plus petits auront beaucoup de plaisir à suivre ces aventures animalières. Par contre, j’ai tendance à penser que leurs parents n’y trouveront pas nécessairement leur compte…

Eric17
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le 5 août 2016

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Eric17

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