Les premières minutes surprennent par leur fraicheur et leur jolie écriture, le sujet étant alors traité de manière aussi pertinente que convaincante. Hélas, l'ensemble retombe vite dans les travers du "film social" : un parti pris et une position manquant singulièrement de recul. Vincent Garenq ne semble plus du tout avoir les armes pour nous convaincre, d'autant que l’œuvre a une réelle tendance à tomber dans le pathos. On se contente alors d'une comédie dramatique souvent prévisible, avec avec
"happy end" obligatoire
et des personnages perdant de leurs crédibilité, sans oublier certains rebondissements peu convaincants. Quelques scènes réussissent toutefois à être sensibles, notamment lorsque le réalisateur s'appuie sur une étude de caractères et se dévoue intégralement à ses héros. Le drame est alors plus convaincant que la comédie et sauve légèrement le résultat de la platitude. Enfin, belle performance de Lambert Wilson, déconcertant de naturel, et de Pilar Lopez de Ayala, tout en fraîcheur. Les plus fleurs bleues s'en contenteront peut-être, les autres regarderont sans trop de déplaisir un téléfilm propret mais sans envergure. Vous voilà prévenus.