Parce que Cartman n'est pas le seul à vouloir à tout prix mettre la main sur un million de dollars, le film de braquage (ou Heist movie, comme on dit de l'autre côté de l'Atlantique) a toujours été un genre très prisé. Pour peu que s'y ajoute un zeste de comédie et quelques gouttes de charme, on obtient vite un cocktail détonnant, à l'image ce savoureux film, qui voit la belle Audrey Hepburn donner de sa personne pour dérober une précieuse contrefaçon.

William Wyler connait l'actrice mieux que quiconque. Après l'avoir révélée au public dans Vacances Romaines, et avoir confirmé son immense talent dans La Rumeur, il lui offre une nouvelle valse qui a tout du baroud d'honneur, la belle s'apprêtant à mettre sa carrière entre parenthèses pour se consacrer à sa famille. Et quel meilleure piste de danse que Paris, ses décors de cartes postales, sa plage, dissimulée sous les pavés pour encore quelques mois, et ses hôtels de la Place Vendôme chers à son coeur depuis le délicieux Ariane?

Audrey y virevolte avec son élégance coutumière, embarquant dans la danse Peter O'Toole, fraîchement revenu d'Arabie, séduisant au passage Eli Wallach, incapable de choisir entre la chair et la pierre. Un ballet orchestré de main de maître par Wyler himself, à travers de longs plans savamment composés. Une mise en scène loin du sur découpage en vogue de nos jours, et qui laisse au spectateur tout le loisir de profiter des échanges savoureux entre les deux interprètes.

Léger, enlevé, rythmé, les adjectifs ne manquent pas pour définir ce nouveau joyau dans la filmographie de la belle Audrey. Toujours aussi à l'aise dans la ville lumière, celle-ci nous offre une nouvelle prestation éblouissante. Qui ne rêverait pas de l'avoir pour chauffeur, vêtue uniquement de bottes et d'une chemise de nuit? Pour son antépénultième apparition avant un break de dix ans, l'actrice chouchoute ses fans. Comment ne pas tomber amoureux?
Hyunkel
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le 30 avr. 2012

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Hyunkel

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