« C’est un simple morceau de plastique avec lequel tu baises »

Iris abouche Josh dans un rayon de supermarché. Lors d’un week-end dans une propriété reculée, elle apprend une révélation qui va bouleverser à tout jamais sa vision des choses. Companion est un film qui se dévoile avec une subtilité déconcertante, et dont l'impact émotionnel ne cesse de croître après le visionnage. Afin de préserver l'intégrité de l'expérience, il est impératif de ne lire aucune critique préalable, ni même de contempler l'affiche (je sais, cela risque d’être compliqué), sous peine d'en altérer la puissance.

La prestation de Sophie Thatcher est tout simplement magistrale. Elle incarne avec une justesse et une profondeur saisissantes un androïde désaxé, oscillant entre une soumission apparente et une force intérieure insoupçonnée. Son interprétation est une véritable prouesse, un jeu subtil de nuances qui révèle la complexité de son personnage.

Le film explore avec brio les thèmes de la solitude existentielle, de la nature de l'humanité et des dilemmes moraux inhérents au progrès technique. L'objet anodin se mue en une machine dangereuse, symbole des dérives possibles de la technologie. Le réalisateur, dont c'est la première œuvre, fait preuve d'une maîtrise remarquable de la narration et de la mise en scène. Il parvient à créer une atmosphère à la fois inquiétante et fascinante, qui captive le spectateur de bout en bout.

Bref, une œuvre qui interpelle et questionne.