Un road movie ferroviaire exempt d’événements réellement mémorables, mais fécond en espérances que renferment les habitudes. Une destination déjà sillonnée, emmagasinant les ressorts romantiques sans aspérités et abusant de considérations du voyage comme aventure intime. Laura fait la rencontre de Ljoha de prime abord désagréable mais elle va tout de même finir par aimer sa limpidité. En atteignant leur dessein final (les pétroglyphes), ce qui se confond -tout naturellement - avec la concrétisation du cheminement sentimental dans une causerie dont la désinvolture étourdit dans lequel il se met à la place de Jack et Rose du film Titanic. « Rose ne meurt pas » note-t-il. «On va tous mourir, finalement » lui objecte Laura. Étrange épilogue sous forme de cul-de-sac qui atteste le peu d’attention que mérite cette odyssée.