Petit thriller de série B, trop moyen à tous les niveaux.
Pourtant, malgré des scènes introductives très cliché, j'y ai cru au début, car le casting envoie du rêve et Stallone se révèle convaincant en flic dépressif (remember "Copland"), anéanti après l'assassinat de sa bien-aimée par un tueur sadique.
Après une plongée de plusieurs mois dans l'alcoolisme, notre héros se retrouve dans une cure de désintoxication située au milieu de nulle part, en plein hiver nord-américain.
L'occasion de voir défiler une galerie de sales gueules comme autant de flics cabossés par la vie et devenus de vraies épaves. Parmi cette bande d'alcoolos sevrés depuis peu, on citera les plus connus : Robert Patrick, Courtney B Vance, Jeffrey Wright, Stephen Lang... En sachant que le personnel de cette rehab' comprend aussi le docteur Kris Kristofferson, l'infirmière Polly Walker ainsi que l'homme à tout faire Tom Berenger.
On comprend évidemment que les choses vont mal tourner, et on se dit qu'on va peut-être passer un bon moment avec cette fine équipe de dégénérés.
Hélas, le réalisateur britannique Jim Gillespie ("Souviens-toi l'été dernier") ne sait pas quoi faire de cette distribution prolifique. En réalité, il y a beaucoup trop de personnages pour le peu que chacun a à se mettre sous la dent. A un moment, j'ai piqué du nez 5 minutes, et je ne savais plus très bien qui faisait quoi au milieu du blizzard.
Le scénario m'a semblé confus, les dialogues faiblards, la réalisation impersonnelle.
A l'arrivée, "D-Tox" est une sorte de mélange entre un slasher et un whodunit à la Agatha Christie, qui cumulerait le manque de subtilité du premier et la mollesse du second.
Après, ça reste un thriller vaguement efficace qui pourra éventuellement faire le job un soir de fatigue, grâce à son casting, son ambiance et sa durée raisonnable.