Le niveau général du ciné s’élève en début d’année, une fois encore, ça tombe bien, pas mal de créatures IRL mériteraient de disparaître à force de parasiter nos espaces (au cas où pour paraître moins cryptique, je citerais l'improbable 47eme président des États-Unis et ses potes, le tsar du tapis rouge sang et l'autre shofet de salle reconverti boucher mais ok, y'en a d'autres, ça se bouscule même ces temps-ci), juste une bonne mise en retraite dans un Ehpad suffirait, le même que jm Lepen par exemple, ils se tiendraient compagnie... Ah! Doux rêve ! Imaginez...
En attendant quoi de mieux qu’une salle obscure remplie d’humanoïdes _ parfois grippée/covidées ou boulimiques de popcorn certes _ pour y parvenir ? Les opiacés sont envahissants. L'alcool, hors de prix pour obtenir de la qualité, et ses effets s'étiolent en prise renouvelée, autant que nos foies...
Parlons en, d'ailleurs avec Conclave, un pape meurt et s’organise sa succession via le doyen du Vatican, une histoire ne présentant à-priori qu’un intérêt relatif pour les non-vaticant(e)s… oui, sauf que le film est bon.
Mise en scène classique soignée ; scénario à rebondissement ; un acteur, Ralph Fiennes, proche de ce qui se fait de mieux à l’est de daniel Dee Lewis, très bien accompagné par une bande de vieux briscards jouant tous accordés sur le même velours en robe, l’outrance du cardinal-candidat joué par l’italien sergio Castellito, blasonné opus Dei et rapidement hilarant, compensée tout en nuances par un Stanley tucci et ses pairs, les femmes étant quasi-absentes et isabella Rossellini sous-exploitée (soupir), mais comment faire autrement vu l’endroit...
Un conclave qui va s’avérer un nid de vipères, comme généralement en politique, la cuisine interne étant souvent plus crues que le bel ordre présenté au monde, enfin...du moins jusqu’à ce qu’un représentant du chaos ayant accédé au pouvoir dans la première puissance mondiale l’ouvre en brisant tout ordre, comme un enfant égoïste hyperactif au stade anal.
Un impondérable contemporain que la facture de ce film permet d’oublier pendant deux heures.