Après un excellent Insidious mais à la fin bancale, James Wan rremet le couvert dans l'horreur avec à première vue un opportunisme: vouloir surfer sur le petit succés d'Insidious. Une crainte se forme, The conjuring a de fortes chances de sentir le déja vu, le réchauffé. En un an, plein de films moyens sont passés, entre les mauvais films d'exorcismes ou autres sinister ou dark skies, Conjuring passe sur des sentiers maintes fois rabattus. Heureusement, le surdoué James Wan va en moins de 10 minutes balayer tous ces préjugés en créant une atmosphère de terreur déja connue mais palpable à un degré d'une terrible intensité.

Le scénario de maison hantée de Conjuring reprend toutes les bases, toutes les ficelles du genre et les idées originales se comptent sur les doigts d'une seule main tout au long du film. Les petits titres habitiuels et chiants nous indiquant "histoire vraie" avec les anecdotes, dates à la clé sont présentes, mais même là l'ambiance est posée rien qu'avec la musique et même la typo des infos écrites filent d'emblée la chair de poule rappelant les chefs d'œuvre d'horreur des 70's.

Le cadre est posé, les décors là encore 100 fois revus sont filmés sous des angles mystérieux, l'inévitable maison hantée et ses pièces nous sont présentées tel une visite dans l'immobilier où l'agent a lui même peur de ce qu'il doit nous montrer. Déja inquiets, le spectacle peut commencer. Comme dans Insidious, l'horreur va en crescendo, pendant pas loin d'une heure, on frissonne, on claque des dents mais peu de choses sont montrées. Des bruits, des ombres, des menaces puis l'heure passée, les fantômes sortent, toujours conduit par une musique simpliste mais diablement efficace.

La peur est surtout ressentie grâce à l'ingéniosité de la réalisation de Wan, des plans séquences en veux-tu en voila, des zooms à la 70's démonstratifs et mystérieux, et des séquences de terreur à la caméra portée où le spectateur est obligé de scruter l'écran pour trouver l'ombre et en même temps l'éviter du regard afin de ne pas se faire prendre pas surprise. The conjuring apporte tout ce que l'on attend du film de fantômes, va droit au but, ne ressasse jamais ou alors en 2 secondes les explications sur les esprits et tout le bazar (que chaque film d'horreur moyen aime à réexpliquer pendant 20min comme si on était pas au courant) Les amateurs de films d'horreur seront surpris par tant d'ingéniosité et les novices chieront dans leur froc tout simplement, d'ailleurs les amateurs aussi.
nastygobs
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Top 10 film 2013

Créée

le 21 août 2013

Critique lue 323 fois

nastygobs

Écrit par

Critique lue 323 fois

D'autres avis sur Conjuring - Les Dossiers Warren

Conjuring - Les Dossiers Warren
SanFelice
7

Infestation Oppression Possession

Ce film réunit les poncifs du genre. Pour ceux qui ont suivi d'assez près le cinéma d'horreur des dernières années, il semble n'y avoir aucune surprise. On essaie d'abord de nous vendre ça pour une...

le 30 oct. 2013

70 j'aime

10

Conjuring - Les Dossiers Warren
Gand-Alf
7

Ghostbusters.

Ce qui est intéressant dans le cinéma de James Wan, quelque soit le genre qu'il aborde, c'est que le bonhomme à beau nous balancer tous les clichés possibles et imaginables à travers la gueule, ça...

le 8 juin 2014

60 j'aime

Conjuring - Les Dossiers Warren
Softon
6

Les Warren : Acte III

Grâce à leur statut authentique, validé lui-même par le Vatican, et la réputation des affaires qu'ils ont traité, Ed et Lorraine Warren, et plus particulièrement leurs cas sont devenus une source...

le 13 août 2013

45 j'aime

2

Du même critique

Gold Cobra
nastygobs
8

Un nouvel espoir

On en aura eu des promesses de retour aux origines, que ce soit en musique ou au cinéma mais une fois sur deux elles ne sont pas tenues. La faute aux auteurs de vouloir trop s'adapter aux courants...

le 26 janv. 2012

9 j'aime

London Calling
nastygobs
6

Money calling

Bonjour, j'ai écouté la semaine dernière l'album London Calling du groupe The Clash. Malgré d'évidents tubes comme London Calling, Guns of Brixton ou Lost in The SuperMarket, on remarque au fil des...

le 11 févr. 2013

7 j'aime

2

Une époque formidable...
nastygobs
9

Un film formidable...

Bien déterminé à créer un cinéma comique démonstratif, posé et jamais beauf, Gérard Jugnot, ambassadeur de la comédie française brute, pousse ses limites avec un film au combien bouleversant. On...

le 26 avr. 2012

7 j'aime