Sans la moindre surprise, quand la Terre entière vit au rythme du Covid_19 et de son confinement, il est inévitable que le 7ème Art s’en empare (alors que le confinement en lui-même n’est qu’un banal prétexte pour surfer sur un sujet d’actualité). Et certains dégainent visiblement plus vite que leurs ombres, comme en témoigne ce pathétique Connectés (2020) où une bande d’amis se retrouve pour un « apéro-chat » (un apéro numérique via webcam) et où la soirée va virer au cauchemar lorsqu’un individu masqué fait irruption, kidnappe l’un d’entre eux et en profite pour dévoiler les plus sombres secrets de chacun des protagonistes.
Ça nous rappel vaguement l’hilarante comédie Le Prénom (2012), un huis-clos où les langues se déliaient et où chacun se disaient ses quatre vérités. Pire, le concept même du film pompe allègrement sur le mauvais film d’horreur pour ado Unfriended (2015) où des lycéens en train de tchater sur Skype, découvrent qu’une personne s’est greffée à leur conversation et qu’elle les menace de meurtre. Ici, les huit protagonistes se retrouvent via webcam interposées et un étrange et inquiétant individu les menaces aussi, sauf qu’ici, le résultat est tout bonnement pathétique.
Connectés (2020) a été tourné pendant le déconfinement (entre juin & juillet 2020, pendant 8 jours), autant vous dire qu’en un si court lapse de temps, ni le scénario et encore moins la réalisation et la mise en scène peuvent être à la hauteur d’une telle entreprise. C’est bien simple, tout sonne faux, de l’interprétation des acteurs en passant par l’intrigue, ça surjoue en permanence et certaines séquences en deviennent même gênantes. La distribution quant à elle annonçait le naufrage (Nadia Farès, Pascal Demolon, Stéphane De Groodt, Michaël Youn, François-Xavier Demaison, Audrey Fleurot, Claudia Tagbo ou encore Vanessa Guide), dont les ¾ sont des acteurs qui cachetonnent dans l’émission pour "teubés" VTEP d’Arthur, alors non, il ne fallait rien attendre de leur part.
Comédie opportuniste & opération marketing qui ne dit pas nom (en surfant sur un sujet d’actualité), le tout porté par un scénario indigent, torché à la truelle et avec un casting en roue libre.
En attendant de voir débarquer cet autre film français sur le confinement : 8 rue de l'Humanité (2021) réalisé par Dany Boon, très franchement, on en a tous bavé avec le Covid_19 et ses confinements / déconfinements, laissez-nous respirer, laissez-nous souffler un peu, par pitié !
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