Constantine est un chasseur de démons issus de l’univers DC Comics. La première fois que j’ai vu ce film, je n’ai pas su décider si je l’appréciais ou non. L’histoire et le contexte m’avaient laissé très perplexe. Aujourd’hui que je le revois, avec un peu plus de références, je peux dire que le film me plaît, même s’il n’est pas exempt de défauts.
Ce que je lui reproche, son manque d’harmonie, un récit brusque, une impression de désordre désagréable. Le contexte n’est pas clair, on ne sait pas ce dont le héros est capable ou non, si bien que les champs des possibles semblent infinis. Aussi lorsque Constantine invoque la lumière qui déchire sa dimension, rien ne nous étonne. On a l’impression qu’il pourrait tout aussi bien invoquer un déluge de vaches sans que cela ne se justifie. Le fait que ses pouvoirs ne soient pas précisément définis me pose un problème pour ce qui est de la cohérence et de la crédibilité.
Ce que j’aime, l’univers sombre, ambiguë, et encore plus, la définition de l’enfer, horrifiante. La description des personnages, Constantine est un antihéros parfait. Les acteurs sont très bons. J’ai beaucoup aimé Keanu Reeves dans ce film. Rachel Weisz est remarquable. Shia LaBeouf est quasi-inutile (dommage). J’ai adoré Tilda Swinton pour sa marginalité. Peter Stormare est une heureuse surprise.
Je ne suis pas trop friand des films aux contextes bibliques, et lorsque cela tourne au fantastique, ça a souvent tendance à me mettre mal à l’aise. Ce sentiment était au rendez-vous, mais la réalisation est plutôt bonne, donc le film se laisse apprécier avec une certaine curiosité. J’ai bien aimé, et même un peu plus.