Premièrement, le casting est parfait. Jodie Foster est réellement très convaincante quelque ce soit l'état qu'elle exprime. Ses expressions faciales sont toujours parlantes, que ce soit la réjouissance qu'elle exprime quand elle voit la grande parabole, la colère quand le projet est annulé, la déception quand elle se retrouve à plusieurs moments derrière l'ombre d'un autre alors que c'est sa découverte, la peur et le courage en même temps quand elle traverse les différents tunnels dans sa machine, la joie de réaliser son rêve, le désespoir à la fin quand on brise le plus beau souvenir de sa vie en le réduisant à une hallucination et en la faisant passer pour une folle, et enfin la gratitude qu'elle éprouve envers les gens qui croient en elle. Elle fait passer une palettes d'émotions, c'est assez incroyable ! J'ai été surpris de voir William Fichtner, que je connais principalement dans Prison Break, il a un petit rôle mais il joue un personnage attachant, et pas que pour son handicap. L'acteur qui joue le père aussi est vraiment très bon. Globalement ils sont tous à la hauteur.
Deuxièmement, je veux souligner les qualités graphiques du film aussi. J'avoue au tout début du film quand j'ai vu les premières images de l'espace avec les planètes et tout, j'ai pas trouvé ça forcément beau et d'ailleurs même à la fin, quand Jodie fait son voyage intemporel ou encore dans sa vision avec son père, on a l'impression qu'elle voit un paradis et c'est pas forcément représenté visuellement. MAIS quand même ce film est sorti en 1997, et pour cette époque, je pense vraiment qu'ils ont fait un boulot excellent à ce niveau-là, j'aurais trop aimé voir le film à sa sortie. Placé dans le contexte, ça a du être impressionnant à voir. Puis une nouvelle fois je trouve Jodi Foster tellement excellente que à travers ses yeux, son émerveillement, elle me ferait presque voir le magnifique paysage qu'elle s'imagine avoir devant elle.
Troisièmement, j'aime bien toutes les interrogations que le film pousse à avoir. Il y a tellement de questions philosophiques sur la science, les croyances, l'être humain, c'est passionnant. Est ce que Jodie fait réellement ça pour l'humanité ou dans son propre intérêt ? Je trouve vraiment qu'on peut se poser la question étant donné qu'étant petite elle cherchait un moyen de communication avec l'au-delà et puis il y a la scène dans son imagination avec son père, qui est très belle d'ailleurs. Elle cherche un accès vers lui, mais aussi un accès à la vérité, elle veut percer les mystères de l’existence, c'est ce que tout scientifique veut. A la fin la scène avec son père dans son imagination, on pourrait croire qu'elle parle autant a Dieu qu'à un extraterrestre. C'est là d'ailleurs que le film fait brillamment intervenir la religion et les fanatiques, car eux n'ont pas besoin d'une autre vérité que celle en laquelle ils croient. Tout le monde ne veut pas réellement savoir, certains se contentent de croire ! Des différences qui emmènent des conflits, des pertes humaines, car chacun est prêt à tout pour conserver son point de vue. Sommes nous prêt pour la vérité ? ça me semble être la principale problématique du film et qui me semble être bien illustré par la fin. Jodie raconte son histoire et on la fait passer pour une personne qui délire, elle raconte ce qu'elle a vu et ressenti, la vérité, mais les gens ne sont pas tous prêt à l'entendre, à l'affronté, et ils nient même les preuves évidentes ( comme l'enregistrement de 18 heures) car ils veulent conserver l’existence humaine telle qu'ils la connaisse. Les recherches que la science mène apportent des découvertes, mais sommes nous prêt à y faire face, à les admettre ?
Là ou je suis dubitatif c'est sur le perso de Matthew McConaughey. D'un point de vue scénaristique c'est l’antithèse du personnage de Jodie Fobster, et j'ai trouvé ça assez intéressant le fait qu'a la fin il croit tout de même en elle malgré ses propres convictions. Mais le love interest était vraiment pas passionnant, l’acteur manquait de charme à mon goût et il n'y a pas de réelle alchimie entre les deux interprètes.