Dernières nouvelles du cosmos

Contact est un film que j’affectionne tout particulièrement, en raison du sujet traité et de la manière dont il est traité. Les œuvres qui abordent intelligemment l’immensité de l’espace, sa complexité et ses enjeux ne sont pas légions non plus. Pour moi, Contact s’impose comme un film majeur sur le thème de la vie dans les étoiles. En effet, comme autre référence, on peut citer 2001, l’Odyssée de l’espace, mais dont l’issue n’est pas forcément très explicite. Plus récemment on a eu droit à Interstellar, mais les protagonistes ne cherchaient pas à rencontrer, seulement à fuir leur planète. Enfin, il y a également eu le film Premier Contact, que je n’ai pas vu, mais il me semble que tout se passe sur Terre. Donc Contact reste ma référence.

Commençons par le commencement : le film est adapté du livre du même nom de Carl Sagan, scientifique et astronome américain. L’affiche est relativement simple mais on aperçoit déjà le regard contemplatif de l’héroïne, comme si elle regardait l’infinie dans toute sa splendeur. Il s’agit d’Ellie Arroway, passionnée depuis sa plus tendre enfance par l'univers. Devenue une brillante astronome, elle écoute le ciel à la recherche d’un signe d'intelligence extraterrestre. Jusqu’au jour où elle capte un message …

Le film présente plusieurs enjeux : le combat d’Ellie pour qu’on reconnaisse sa découverte, la présence ou non d’une vie extra-terrestre dans l’univers et enfin l’opposition totale entre science et religion. Au final, la foi est ce qui ressort le plus de l’œuvre : Ellie ne croit pas en un dieu, mais fait tout pour défendre ses convictions, ce qui débouche sur certains moments bouleversants.

La chose la plus importante, c’est que vous cherchiez toujours vos propres réponses.

Ce sujet est poussé à l’extrême avec l’illustration du fanatisme et de ses dangers. Mais au moment où on croit que tout est perdu, l’espoir renaît. Et, ce qui fait de Contact un de mes films préférés, c’est qu’on est face à 2h30 d’espoir. A chaque fois que je le vois, je regarde ensuite vers les étoiles en repensant à certains dialogues :

- Vous savez, il y a 400 milliards d’étoiles là-haut, uniquement dans notre galaxie. Si seulement une sur un million était une planète, et si seulement une sur un million avait la vie, et si seulement une sur un million avait une vie intelligente, ça signifierait qu’il y aurait des millions de civilisations dans le ciel.

- Et si ce n’était pas le cas, ce serait un beau gâchis d’espace.

Le film parvient à véhiculer beaucoup d’émotions, surtout à la fin. Le dénouement est juste magnifique (une galaxie, du sable blanc, tout simplement) et laisse la possibilité au spectateur de choisir sa version en introduisant une légère part de doute.

Tu vois, dans toutes nos recherches, la seule chose que nous ayons trouvé qui rende la vie supportable, c’est l’autre.

En terme de qualité, la musique du film m’a charmé et les acteurs sont suffisamment bons pour qu’on entre bien dans l’histoire. Sur le plan technique, la scène du miroir est très intéressante.

Au final, la science-fiction, ce n’est pas toujours des aliens verts et visqueux qui débarquent sur la planète pour l’envahir. Mais, dans l’univers du cinéma, lorsqu’il s’agit d’aborder la vie extra-terrestre de manière intelligente, Contact reste à mon sens les dernières nouvelles qu’on a du cosmos depuis 1997 …