D'un film sur une icone rock aussi originale, on attend beaucoup.
On s'imagine un délire mystique aussi puissant que la musique, des danses habitées des transes hypnotiques...
Avec Control, c'est tout l'inverse qui nous est proposé.
D'une froideur glaciale, le film préfère se focaliser sur la vie simple du protagoniste, sur ses courtes années parmis les vivants.
Mais le film peine vite de ce choix : la vie (ne nous le cachons pas) un peu chiante du héros (jeune déjà trop vieux) alourdit le film, qui de plus s'étire infiniment (2h, c'est surement trop pour parler de tout ça).
Néanmoins, dépassant ce constat, l'esthétique sauve le film du naufrage.
Ultra réfléchie et pourtant d'une simplicité généreuse, le noir et blanc défile sous nos yeux aguichés.
Les scènes de concert ont ça de beau qu'elles montrent d'une manière froide, quasi distanciée une transe qui pousse le héros dans ses derniers retranchements.
On retiendra la prestation bien évidemment bluffante de Sean Finn, habité, tout autant que la B.O. et certaines scènes d'une beauté et d'une douceur qu'on mettra du temps à oublier.