La plus sûre manière de faire accroire qu'on est génial consiste certainement à en être soi-même convaincu. Coppola semble se regarder filmer à chaque instant de cette "œuvre" interminable, datée, qui a si peu à offrir qu'on se raccrochera à un maigre retournement scénaristique de dernière minute, ce qui est quand même le comble pour un film qui prétendait, avec tant de scènes étirées jusqu'à l'insupportable, ne rien raconter ; mais quoi alors ? Sonder la psyché du personnage ? Interroger la post-modernité ? Non, décidément, je n'adhère pas. Le personnage de Harry manque de cohérence, de consistance, et le jeu de Gene Hackman ne suffit pas à le faire exister.