Ne vous y trompez pas, malgré son casting de malade, Copland est un film à petit budget. Il n'a d'ailleurs pas été supporté par une grande campagne médiatique à l'époque en comparaison de la carrure des acteurs qu'on y retrouve. Comment ont ils fait alors pour les engager? Et ben c'est eux qui sont venus au réalisateur. Sur le papier, l'histoire est particulièrement intéressante et riche. Un polar new yorkais dans la plus pure tradition. Sur le papier... hélas c'est autre chose... En effet, on regrette que Mangold n'ait pas eu plus d'ambition avec un tel casting en poche. Ce qui aurait pu se révéler être un véritable twist dans l'histoire par exemple est amené de façon prévisible, et même voulue, au plus grand dam du téléspectateur. A part ca, Harvey Keitel, même si par moment caricatural, assure, De Niro apporte sa classe et Stallone renverse ses habitudes en jouant un rôle touchant d'un bon vieux loser, alcolo, bedonnant, rejeté par les femmes et sans véritables amis. Bref, encore un film, miroir de sa carrière à l'époque. C'est donc le brave d'un quartier, morne où il ne se passe pas grand chose puisque étant un quartier de flics. Il aura cependant l'occasion de briller, montrer qu'il ose, et c'est ce qu'il fera. Le casting est supporté également pas Ray Liotta, Robert Patrick, Frank Vincent, Annabella Sciorra,... Bref que du beau monde. Les grandes scènes s'enchainent avec des moments plus fades. Bref Copland manque de couilles mais rayonne quand même de classe.