Dans la même lignée que Mélodie Cocktail ou Le Crapaud et le Maître d'École, Coquin de Printemps est un long-métrage des studios Disney qui contient deux moyens-métrages, le tout entrecoupé d'interludes sous forme de sketches.
Cette compilation a été réalisée avec très peu de moyens, et ça se ressent. Les dessins ne sont pas les plus beaux, et de nombreux passages semblent être tirés en longueur pour arriver à une durée dépassant les 60 minutes. Les deux moyens-métrages qui composent ce programme sont d'ailleurs loin d'être les plus intéressantes productions du studio...
Coquin de Printemps commence avec l'apparition d'un personnage très apprécié par les fans des productions Disney: Jiminy Cricket! Tout commence avec une chanson, et Jiminy Cricket se déplace dans un décor pour ensuite s'arrêter à côté d'un tourne-disque. C'est ainsi qu'il va lancer le premier segment: Bongo, Roi du Cirque! J'ai trouvé ce passage assez long, car il prend trop de temps à rentrer dans le vif du sujet. Mais revoir ce petit personnage, doublé en français par le grand Roger Carel (pour le second doublage), est assez plaisant!
Bongo, le premier segment, m'a un peu rappelé le long-métrage Dumbo, sauf qu'ici, l'éléphant est remplacé par un ourson et celui-ci parvient à s'échapper du train qui transporte le cirque. Il se retrouve alors projeté en pleine nature, et apprend à vivre dans un environnement qui n'est pas le sien. L'idée de départ est intéressante, mais je la trouve très mal exploitée, et l'histoire n'est qu'une succession de gags pour la plupart ratés. Et je ne parle même pas de la narratrice, qui a une voix assez énervante et dont la narration n'apporte rien de plus au film. Laisser parler les images aurait peut-être été plus judicieux. Au lieu de cela, on doit se farcir des descriptions niaises... Heureusement, la campagne est assez bien imagée, et constitue le point fort de ce petit film!
Ensuite vient une espèce d'interlude, sous forme de sketch. Cette partie du film mêle animation et prises de vues réelles. J'aime bien ce genre de mélange, dommage que le sketch soit aussi mauvais. On y retrouve donc un certain Edgar Bergen, ventriloque qui avec ses deux marionnettes, amène la transition entre la séquence de Bongo et celle du Haricot Magique. J'ai trouvé cet interlude long et inintéressant. Les marionnettes quant à elles sont complètement nazes et loin d'être drôles.
Mais tout ceci a un intérêt: l'introduction du second segment: Mickey et le Haricot Magique! Pour ne pas vous mentir, c'est pour cela que le film m'intéressait. J'adore Mickey, Donald et Dingo, et quand ils sont rassemblés dans des courts-métrages, je passe généralement un très bon moment! Mais voilà, cette aventure-ci est assez faiblarde. En général, la présence de Dingo et de Donald suffit à placer des situations comiques tout au long d'une aventure, mais je trouve le potentiel des deux personnages très mal exploité... Par ailleurs, ce qui énerve le plus, c'est d'être constamment interrompu par les narrateurs (le ventriloque, ses deux marionnettes et la petite fille qui est également introduite dans l'interlude). Le fait de faire interagir les narrateurs avec les personnages du film aurait pu être drôle, mais c'est tout le temps amené de manière grossière... Des vannes sur les caleçons, des jeux de mots pourris, ... Il n'y a pas à dire, on est dans un niveau très médiocre.
Heureusement, les studios Disney ont réussi à rebondir par la suite, car avec cette succession de petit films à faible budget, cela aurait pu sonner le glas de ce studio à l'avenir prometteur! Même en se mettant dans la situation de l'époque, avec les problèmes financiers et les conséquences de la Seconde Guerre Mondiale, j'ai eu du mal à apprécier ce film sans ambition artistique. Cela prouve que même les grands studios ont eu des petites difficultés.