Hormis Dumbo et Bambi, les années 40 (précurseurs de l'empire Disney) sont les moins représentatives de la firme aux grandes oreilles. En effet, durant dix ans, ne sont sortis sur grand écran que des compilations de courts et moyens-métrages principalement musicaux accompagnés le plus souvent de prises de vue réelles...
Nos grands-parents ont donc pu voir dans le même genre Saludos Amigos, Les Trois Caballeros et La Boîte à Musique, tous regroupant de petites aventures musicales mettant en scène tour à tour Donald, Dingo ou encore Panchito Pistoles le coq mexicain.
En 1947, c'est Coquin de printemps qui sort en salles. Présenté par Jiminy Cricket, la "conscience" de Pinocchio, le film regroupe donc deux moyens-métrages très sympathiques : "Bongo, roi du cirque" et "Mickey et le Haricot Magique". Le premier raconte l'histoire d'un jeune ours de cirque qui, après s'être échappé, faisant connaissance avec les joies et les difficultés de la vie en pleine nature, découvrant par ailleurs l'amour... Narrée par la chanteuse Dinah Shore, le petit film sans dialogue s'avère gentillet.
Cependant, malgré le fait que cette mésaventure colorée soit pleine de légers rebondissements, d'humour et de tendresse, rien qui ne vaut la peine d'être placé au centre d'un long-métrage cinématographique, à l'instar du deuxième moyen-métrage désormais présenté par le célèbre ventriloque Egdar Bergen, accompagné de ses deux marionnettes fétiches. Ce second segment, bien entendu tiré du conte "Jack et le Haricot Magique", met en scène Mickey, Donald et Dingo dans la même aventure, retranscrite dans l'univers Disney.
Encore une fois, rien de bien extraordinaire, cette aventure étant une sorte de simple épisode TV un poil rallongé par les énervantes apparitions aussi bien physiques que vocales de Bergen et de ses marionnettes. Toutefois, impossible de ne pas s'amuser face aux frasques de nos trois héros dans cette péripétie drôle et mouvementée très fidèle au conte populaire anglais. Ainsi, Coquin de printemps est – encore une fois – une petite déception qui ne devrait pas avoir sa place parmi les « Classique Disney » mais qui reste ceci dit tout à fait plaisant.