Réalisé par Henry Selick à qui l’on devait L’étrange noël de monsieur Jack (avec Burton et elfman bien entendu) et James et la pêche géante, ce film d’animation nous plonge dans un monde où tout va de travers. Comme pour ses deux précédents films, Selick opte pour l’animation image par image de figurines sculptées, bougées à la main entre chaque prise. Le résultat est bluffant.
Il choisit ici d’adapter le roman de Neil Gaiman qui se situait en Angleterre et le retranspose dans la pluvieuse Oregon dont le climat n’est pas très éloigné des îles britanniques.
Comme dans le roman c’est en douceur et par petites touches que l’univers de Coraline bascule, d’abord chaud et accueillant, il va devenir de plus en plus menaçant au fil du film, au point d’en devenir effrayant (pour les plus jeunes spectateurs évidemment !). Son atmosphère dérangeante en fait un film qui ne s’adresse pas aux enfants les plus petits.
Côté technique, tout est parfait. Ce procédé d’animation rend ici sa meilleure copie et la réalisation de Selick colle à son personnage principal sans jamais la lâcher. Une mention spéciale pour la musique de Bruno Coulais qui a écrit là sa plus belle partition, et qui accompagne les humeurs du film en variant les styles et les ambiances avec panache.