Napola nous promet un rêve.
Celui de jeunes allemands qui s’imagine faire part de ce groupe d’élite, respecté si ce n’est admiré, ces étudiants qui ont accès à une éducation qui n’a rien à envier. Dans un château près d’un lac, où on les initie à la culture, au sport, au deltaplane. Le héros fuit la vie que lui promet son père, celle où il ne ferait que survivre dans un métier d’usine, alors qu’on lui promet rapidement l’accès aux Jeux Olympiques à Napola. Le choix est vite fait pour lui et tant d’autres.
Napola c’est aussi le rêve du gouvernement nazi et de son Führer. Celui d’une sélection à leur plus jeune âge de garçons sur leur patriotisme et leur physique. Non seulement leur force et dextérité, mais la blondeur de leur cheveux, ou la clarté de leur yeux. On sélectionne, on élève des aryens. Pris dès le plus jeune âge, ils apprennent les chants patriotiques, apprennent leur place dans le monde vis-à-vis des races inférieures, apprennent à ne pas avoir de merci envers les faibles. On obtient ainsi facilement une nouvelle génération de leaders, fanatiques au parti.
Du fait de ces deux rêves, on comprend facilement l’endoctrinement des jeunes générations. Entre leurs propres espoirs, la pression de l’autorité et celle sociale, il est difficile de pouvoir dire que l’on aurait refusé de faire pareil, de simplement suivre.
En revanche, le film est très manichéen, il aurait gagné à être un peu plus nuancé sur la déshumanisation de la plupart des adultes de l’école. Le message est cependant clair et bien amené. On a une belle évolution du personnage principal, accompagnée par celle de son ami d’école. Les thèmes abordés sont intéressants, du fait qu’ils confrontent de manière habile les problématiques habituelles des adolescents et celle de l’époque dans laquelle ils évoluent.
J’ai été amusée de constater que le réalisateur, Dennis Gansel, est le même que celui de ‘La Vague’, tant les thèmes sont proches. Pourtant, le film en lui-même m’a plus fait pensé à Refuge (Freistatt) de Marc Brummund. Ils se rapprochent par leur violence, bien que d’un type différent.
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