Fin de partie pour Woody qui est censé terminer sa carrière sur cet opus 100% français. Car oui cet opus rejoint le grand corpus de ces dizaines de films comme autant de petites nouvelles constituant une forme de grand et bel ouvrage. A l'image de ce générique immuable depuis 50 ans : cette police de caractère blanche sur fond noir, une musique jazzy donnant la couleur à cette nouvelle histoire que va nous pondre ce conteur new yorkais...
Quand je vois les notes et les critiques désastreuses : je ne comprends pas. Parce que le film et les acteurs sont français ? Parce que l'histoire recense les thèmes usés jusqu'à la corde du réalisateur ? Rien de cela de mon côté : il y a bien toujours la petite musique de la valse des sentiments, il y a bien toujours cette idée du hasard qu'il soit heureux ou tragique, il y a ces teintes dorées de la photographie qui nous rappelle que le cinéma est parfois la vie mais "en mieux" comme dans les rêves... Il y a toujours le charme de ses acteurs (l'ensemble des acteurs jouent parfaitement leurs parties, Melvil Poupaud en tête). Cet opus ne depareille pas du grand œuvre : dans la salle les rires fusaient et au sortir du cinéma nous étions heureux. Que demander de plus à du Woody Allen si ce n'est de faire fit des polémistes et des tristes sires de notre époque. Oui il y a toujours des films d'Allen qui nous touchent moins ou qu'on pourra qualifier de plus mineurs ou de majeurs. En tout cas toujours cette petite musique qui nous fait sourire, qui nous parle de nos vies rêvées ou vécues et qui manquera terriblement à tous les cinéphiles...