Eté meurtrier
La description juste d'un milieu en vase clos : un village essentiellement composé d'agriculteurs dont les rivalités et les rancœurs trouvent un parfait exutoire dans la désignation d'un bouc...
le 12 août 2015
6 j'aime
La température est insoutenable et ne faiblit pas. Quand la pluie va finir par s'abattre sur cette petite ville qui attend intarissablement une eau qui ne vient pas ? Les gens sont à cran, et ce n'est pas la présence du jeune Josef Bousou qui va leur faciliter la vie, bien au contraire.
En filmant la mort de Joseph dès la première scène, Jacoulot installe son film dans la catégorie du polar. Toute la suite de son long-métrage sert à montrer comment cet événement a pu se passer, en présentant ces nombreux personnages et leurs agissements. Certes, il ne se passe pas grand chose dans ce village isolé. Adolescents cons, nouveaux arrivants et querelles d'agriculteurs ponctuent cette narration ultra-réaliste, et cependant un brin classique. Mais à l'instar d'Avant l'aube, le réalisateur fait de ses décors la place centrale de son œuvre. Ce n'est plus la neige glaciale figeant le cadre d'un souffle anxiogène qui domine, mais la chaleur ardente d'une petite communauté bouleversée.
La puissance narrative de Coup de chaud vient une nouvelle fois de la tension que le cinéaste insuffle à son récit. Les rapports humains défectueux qu'il s'attache à filmer sont les premiers déclencheurs d'une menace latente. Darroussin, Gadebois et Franck sont là pour assurer sur un terrain qu'ils connaissent bien. Mais c'est bien Karim Leklou (Suzanne) qui incarne la révélation du film. Triste, solitaire malgré lui et dérangé, sa spontanéité fait de lui un personnage imprévisible qui captera le spectateur par sa fougue. Finalement, celui-ci ne demandait qu'une chose : être accepté.
Créée
le 26 août 2015
Critique lue 360 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Coup de chaud
La description juste d'un milieu en vase clos : un village essentiellement composé d'agriculteurs dont les rivalités et les rancœurs trouvent un parfait exutoire dans la désignation d'un bouc...
le 12 août 2015
6 j'aime
Je trouve le film plutôt moyen dans son ensemble, le sujet est esquissé : les pistes sont multiples mais le manque de choix (moral, parti-pris), ni oser privilégier réellement un point de vue, un...
Par
le 25 juil. 2016
2 j'aime
1
Après son deuxième long-métrage, le déjà plaisant "Avant l'aube", dont l'action se situait en plein hiver, dans l'enceinte d'un hôtel de luxe isolé en pleine montagne, le réalisateur français Raphaël...
Par
le 30 nov. 2017
2 j'aime
Du même critique
Qui a dit que l'Académie du cinéma ne récompensait pas la comédie lors des Cérémonies des Césars ? Alain Chabat fait mentir tout le monde en obtenant, pour son premier film, ce prix convoité par...
Par
le 9 févr. 2014
18 j'aime
Wim Wenders peut aller se rhabiller avec Le sel de la terre. Vivian Maier n’aura pas eu la chance d’être récompensée pour son brillant travail de photographe à titre posthume. Aux dernières...
Par
le 17 mars 2015
17 j'aime
2
Ici, le conditionnel est d'usage. Et si Brian Wilson, leader des Beach Boys, n'était pas tombé sur Melinda, ange-gardien l'ayant sauvé des abimes ? Peut-être serait-il déjà mort. Et si ce même homme...
Par
le 1 juil. 2015
11 j'aime
1