D'emblée, on sent la passivité du réalisateur concernant son récit, impression qui ne nous quittera jamais vraiment. On ne peut être que désabusé devant les innombrables difficultés touchant Peter Hedges, tant sa mise est au pire maladroite, au mieux transparente, le rendu visuel n'étant d'ailleurs pas en reste. C'est aussi la raison pour laquelle on a énormément de mal à entrer dans cette comédie gentillette et assez mièvre, du moins durant une bonne demi-heure. Heureusement, et en insistant bien, on peut finir par ressentir un certain plaisir : d'abord parce que quelques scènes arrivent à être savoureuses et assez drôles, mais aussi et surtout car le ton devient légèrement plus amer, piquant, redonnant un peu de peps à une œuvre qui en manquait cruellement. Dommage que les seconds rôles restent cantonnés à leur fonction, car le duo Steve Carell - Juliette Binoche est des plus charmants. Et de finir par ressentir une certaine sympathie pour une comédie sentimentale restant toutefois un peu anodine. Passable.