Que ce soit des tuyaux qui longent les murs, aux oeufs des créatures ou encore au fait que personne ne vous entendra crier dans l'espace de Ridley Scott comme dans l'ouragan d'Alexandre Aja, les clins d'oeil à Alien sont nombreux. Par ses citations filmiques l'ombre que se porte Crawl sur lui-même est donc grande et les parallèles l'empêchent de vraiment tirer son épingle du jeu malgré un ensemble sympathique.
La vraisemblance qui entoure le comportement des créatures est questionnable. Notamment en ce qui concerne les morsures. Quand c'est Kaya Scodelario qui est attaquée sa peau se révèle dure comme du béton. Quand ce sont d'autres personnages les membres s'arrachent, les cages thoraciques s'ouvrent et les os se plient à 90 degrés. Invraisemblance aussi en ce qui concerne la force de frappe, capable de faire voler en éclat un escalier en bois dur, les crocodiles se verront donner du fil à retordre par une porte de douche bringuebalante. Vraisemblance anecdotique pourrait-on se dire mais si on ne croit pas suffisamment dans le danger, les frayeurs sont altérées.
Le fil de l'histoire est pas bien compliqué puisqu'il gravite autour d'une relation père-fille en brouille. Ce qui fera le plus tiquer c'est sûrement les "trucs et astuces croco" que lâche de temps en temps le papa qui font trop mécaniquement s'enchaîner les évènements.
Du coup que reste-t-il du survival ? Les invraisemblances éparses participent d'empêcher le côté "viscéral" de l'expérience de s'affirmer si bien que Crawl passe d'un côté pour un film assez moyen et de l'autre côté pour une attraction tout de même sympathique. Un petit tour et puis s'en va mais donne tout de même l'envie de revoir Alien.