Avec đ¶đđđ€đ, Alexandre Aja ne tente pas de rĂ©volutionner le genre des films de monstres aquatiques, mais il livre nĂ©anmoins une expĂ©rience cinĂ©matographique efficace pour les amateurs. Le film, situĂ© dans une ville de Floride ravagĂ©e par un ouragan de catĂ©gorie 5, joue intelligemment avec la claustrophobie et l'angoisse. La menace des alligators, associĂ©e Ă une inondation destructrice, crĂ©e une atmosphĂšre tendue oĂč chaque scĂšne semble une lutte pour la survie. La premiĂšre partie, en particulier, excelle dans son usage de l'espace confinĂ© du sous-sol inondĂ©, oĂč la peur se mĂȘle Ă la stratĂ©gie pour Ă©viter les redoutables prĂ©dateurs.
Kaya Scodelario, dans le rĂŽle de Haley, livre une performance solide, naviguant Ă travers des conditions impitoyables tout en restant crĂ©dible et attachante. Elle incarne une hĂ©roĂŻne rĂ©siliente, face Ă une nature dĂ©chaĂźnĂ©e et des crĂ©atures affamĂ©es, en parvenant Ă Ă©quilibrer tension et dĂ©termination. Certes, les moments de rĂ©pit familial oĂč elle rĂšgle ses comptes avec son pĂšre semblent hors de propos, mais ils n'alourdissent pas trop le rĂ©cit.
MalgrĂ© des dialogues parfois convenus et une intrigue qui ne brille pas par son originalitĂ©, đ¶đđđ€đ offre des effets visuels convaincants et des sĂ©quences d'action bien rythmĂ©es. Le film ne cherche pas Ă devenir un classique du genre, mais il remplit parfaitement son contrat; une bonne dose dâadrĂ©naline et de frissons. Si vous recherchez un film sans prise de tĂȘte, oĂč la nature reprend ses droits face Ă l'Homme, đ¶đđđ€đ saura vous divertir.