Intitulée Remords à sa sortie en 1935, la version du roman de Dostoïevski par Sternberg est postérieure de quelques mois seulement à celle de Pierre Chenal. Cette dernière est fidèle à l'esprit du livre, contrairement à l'américaine. Sternberg l'a avoué lui-même, il s'est quelque peu désintéressé de son thème d'autant que son budget de série B ne lui permettait pas de réaliser le film qu'il souhaitait. Cependant, si l'on oublie Dostoïevski, c'est loin d'être une oeuvre mineure du cinéaste, dont la mise en scène expressionniste est particulièrement saisissante. Le principal intérêt reste le jeu de Peter Lorre, qui livre une prestation éblouissante pas loin de valoir celle de M le Maudit.