Prim Son Creak
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15 octobre 2015, c'est par une soirée glaciale et venteuse que je me dirige vers le nouveau temple du consumérisme que constitue le Gaumont multiplexe du coin. Récent adepte du combo nuit+film d'horreur+canapé, je consent à payer les quelques 10€ du tarif étudiant (véridique) pour une cause noble, visionner avec quelques mois d'avance la dernière oeuvre du "réalisateur visionnaire" que je chéris tant. Tout est réuni pour passer un moment plaisant dans son monde torturé. Malheureusement, deux heures plus tard, c'est le soufflé qui retombe.
Le sentiment est étrange à la sortie. On est tout autant déçu du résultat qu'emporté par le lyrisme et la poésie dictée durant ces deux heures à la fois courtes et longues. Les décors sont époustouflants et font oublier les dizaines de films actuels tournés en fond vert. Del Toro joue habilement avec les jeux d'ombres et de couleurs, bien que sans révolutionner un style qui l'attend toujours : quel abus de jump scares inutiles !
Le couple d'acteurs Jessica Chastain / Tom Hiddleston, chacun dans des rôles différents et complémentaires est excellent là où Mia Wasikovska finit par énerver, par une naïveté sans limites (et que dire des second rôles). C'est peut être là que le monde du réalisateur perd alors toute sa nuance en opposant un peu trop facilement les "gentils" niais aux "méchants" calculateurs.
Le bilan serait donc plus que positif sans la principale critique qu'on puisse faire au film : la vacuité du scénario et la mauvaise utilisation du surnaturel. Le film s'ouvre en ne laissant aucun doute au spectateur : on va bien voir un film de fantômes. Il faudra attendre une bonne heure pour apercevoir le drap d'un nouveau spectre qui sembleront bien inutiles. Je ne vais pas faire de détails : il ne se passe rien, deux heures de rien. Rien dans un manoir gothique avec des fantômes quand ils veulent bien passer, mais rien. Le twist final étant devinable 10 minutes après le début du film, il ne reste qu'à regarder ces belles images défiler, nous racontant une histoire qu'on connait déjà, avec de bons acteurs pour nous le faire oublier.
La déception qui me pousse a écrire ces lignes a peut être été annoncée par del Toro lui même : "it's not a story of ghosts but a story with ghosts". C'est un lourd projet et on sent qu'il n'a pas été plié à la vas-vite. Mais le film souffre trop de sa comparaison avec "le labyrinthe de pan" véritable bijou du cinéaste et conte gothique dans la même veine. On va continuer à attendre !
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Créée
le 30 oct. 2015
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