En pleine Préhistoire, Doug et sa tribu sont dérangés dans leur vallée paisible par l’irruption d’un envahisseur puissant guidé par le cupide gouverneur Lord Noze, représentant l’âge de bronze naissant, qui veut les déloger pour installer des mines de bronze à la place. Mais Doug n’est pas prêt à se laisser faire et propose à Lord Noze de régler le conflit sur le terrain de jeu, en organisant un match du sport le plus ancestral du monde : le football…
On ne présente plus Nick Park, créateur des géniaux Wallace et Gromit, et figure majeure des studios Aardman, maîtres de la stop-motion. Avec Cro Man, Park nous rappelle donc que l’animation en volume n’a décidément rien à envier à l’animation de synthèse.
D’une fluidité jamais gâchée par quelques légères mais nécessaires imperfections, puisqu’elles garantissent au film son charme à toute épreuve, Cro Man est une nouvelle preuve de l’inventivité incroyable des studios Aardman et de leur capacité à faire aussi bien rire que rêver à partir de quelques bouts de pâte à modeler bien placés.
Le scénario, loufoque à souhait, nous embarque donc dans un délire dont Nick Park a le secret, et si cela n’exclut pas quelques légères baisses de rythme, on se laisse volontiers prendre par son humour britannique à souhait, renforcé par un merveilleux doublage, au sommet duquel Tom Hiddleston s’amuse comme un petit fou (et nous avec) avec un accent à couper au couteau. Un pur délice, sans prétention et sans ac-cro, qui devrait parvenir à toucher tous les publics.