Eisernes Kreuz.
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"Croix de Fer" s’ouvre et se clos avec des images d’enfants : une jeunesse hitlérienne acheminant un drapeau nazi au sommet d’une montagne, et des enfants juifs, tziganes et polonais parqués derrière les barbelés d’un camp de la mort. Entre ces deux "plans-tombeaux", un déluge de fer, de sang et de feu d’autant plus cataclysmique qu’il est illustré par un montage chaotique, morcelé à l’extrême, triturant l’image telle l’acier déchirant les chairs. C'est que "Croix de Fer" est un film désespéré, apocalyptique, une œuvre maîtresse du genre, parabole d’un pacifisme impossible : le plus violent des films de Peckinpah, mais aussi le plus pénible parce qu’il touche plus au fondement mythologique de la guerre qu’à la guerre elle même. C'est sans doute à date le film où le génie et l'humanisme désespéré de Peckinpah se déploient le plus magnifiquement, et il y a fort à parier que le personnage de Steiner - incarné avec une élégance extrême par le grand James Coburn - restera longtemps une figure héroïque moderne inégalable. [Critique écrite en 1977, retouchée en 2000 et en 2016]
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Créée
le 19 févr. 2016
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