Eisernes Kreuz.
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Avec Croix de fer, Sam Peckinpah signe son unique film de guerre, mais ce sujet lui permet de l'illustrer de manière radicale, loin des codes habituels du genre, sans héroïsme et très loin de l'aspect de guerre-spectacle qu'on peut voir dans des films comme la Grande évasion ou l'Express du colonel Von Ryan. Avec lui, la guerre est encore plus sale que chez Aldrich et Coppola réunis, c'est un véritable déferlement de rage et de combats sanglants, une boucherie, un enfer au milieu des obus et de la boue, bref une évocation impitoyable du front russe en 1943 qui oppose 2 soldats allemands. La guerre est donc vue du côté allemand et l'on s'aperçoit que ce n'est pas mieux que du côté des Alliés, l'instinct de survie fait avancer des hommes meurtris mais devenus monstrueux.
On reconnait le style agressif au réalisme cru de Peckinpah, avec sa violence coutumière et des scènes de combat spectaculaires quoiqu'un peu confuses parfois, mais on ne pouvait pas en attendre pire de sa part au vu du sujet traité qui culmine en parabole. En même temps, c'est une leçon de mise en scène pour une oeuvre qui laisse un goût très amer sur la nature humaine. Quand je vois la majorité de notes très hautes, je me dis que ce film déploie un engouement peut-être un poil excessif parce que c'est Peckinpah, je ne suis pas sûr que ce serait pareil si le film avait été réalisé par un cinéaste moins coté, mais d'un autre côté, même chez mes éclaireurs, j'ai vu des 5 et des 6, faut pas exagérer non plus, moi je me situe entre les deux, sur un bord un peu plus plus favorable aux notes hautes, sans non plus verser dans l'admiration sans bornes.
Pour moi, c'est presque une claque dans la gueule, c'est déjà pas si mal, c'est un film de guerre riche, qui à travers une réflexion sur l'héroïsme et l'autorité, est étrangement pacifiste, mais surtout c'est un virulent pamphlet antimilitariste qui stigmatise la lâcheté de certains officiers, et cette vision là me satisfait car je trouve que cet aspect a été mieux abordé par Aldrich dans Attaque, mais ça n'engage que moi.
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le 20 janv. 2020
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