Après avoir traumatisé Catherine Deneuve dans "Répulsion" et juste avant deux de ses grands classiques que sont le Bal des Vampires et Rosemary's Baby, Roman Polanski nous livre ce film avec une atmosphère très étrange.
Contexte simple, deux gangsters se retrouvent bloqués sur un presqu'ile suite à une panne de voiture, un est blessé, et l'autre va essayer de trouver du secours chez des chatelains.
L'histoire est une sorte de hui clos, qui parfois tourne un peu en rond, mais qui au final reste assez intéressant ne serait- ce que pour la prestation des acteurs.
En premier lieu Lionel Stander, qui joue le rôle d'un gangster à la mine patibulaire.
Standler excelle dans ce rôle et réussit à crever l'écran malgré la présence de l'immense Donald Pleasence .
Et oui Avant d'être le Max de "l'amour du risque" Lionel Standler aura aussi été un formidable acteur, et sa gouaille et sa gueule sont les atouts majeurs de " cul-de-sac" .
Comme je le disais précédemment, encore une fois le possédé et génial Donald Pleasence nous livre une prestation complètement barré, une sorte de tout à sa mémère (Françoise Dorléac) qui semble ne pas beaucoup avoir de "corones" qui s'écrase auprès de sa femme, qui est avant tout pour la paix du ménage et la paix tout court.
Mais il est surtout en plein malstrom, et au fur et à mesure qu'il subit, la cocotte minute monte et monte encore, jusqu'à ...
Enfin nous avons Françoise Dorléac la soeur de Catherine la Deneuve, et qui elle nous la joue femme qui s'en fout un peu, qui n'a semble t-il peur de rien et qui aime bien montrer son "cul-de sac" (et oui un peu de jeu de mot ça ne fait pas de mal)
On peut dire tout ce que l'on veut sur Polanski, et je ne parle que de Cinéma, mais c'est avant tout un maitre dans ce type de réalisation, dans cette mise en avant de personnages dans ce huis clos sombre et assez malsain, avec en fond, le bruit lancinant des vagues qui viennent et repartent.
Un étrange Polanski qui se laisse regarder.