Une véritable passion charnelle, vécue dans un temps fort bien reconstitué où les faux semblants de la moralité permettent de paraître choquer par un regard ou la naissance d'une cheville, mais où il était de bon temps de "vendre sa fille" contre une bonne dote, et d'envoyer les garçons au bordel. Usant avec plaisir de cette licence, la réalisatrice nous entraîne pour son premier long métrage seule aux commandes dans le Paris poétique de la fin du XIXème, où la renommée est essentiel, et u bon mariage le gage d'une prospérité respectable. Mais lorsque l'on est une jeune femme, il n'est pas toujours heureux d'être mariée à un homme trop sérieux, surtout lorsque celui-ci compte un ami attirant, beau garçon, et mystérieux, tant par ses voyages que par ses conquêtes. Marie va donc peu à peu céder aux avances de Pierre, qui va l'initier aux plaisir de la chair et lui révéler une sensualité qu'elle ne se soupçonnait pas. Fort bien interprété, le film perd un peu d'intérêt au bout d'une heure, lorsque le personnage de Pierre est éloigné de Paris, mais la fin vient relevé l'ensemble. A découvrir, mais pas à mettre dans toutes les mains.