C'est l'histoire d'un ancien grand cinéaste qui essaye désespérément de réutiliser les recettes qui avaient fait le succès de la plupart de ses films. Et qui, en plus, pique sans subtilité à Brian De Palma, à David Fincher, à Billy Wilder, à Barbet Schroeder, à M. Night Shyamalan, et à Rob Reiner.
Je ne dis pas quels films de ces réalisateurs pour ne pas trop en dire, mais en toute franchise, on devine très vite l’entièreté de l'intrigue, tellement c'est du réchauffé et du très mauvais réchauffé. Pour ne pas voir comment l'intrigue va se dérouler, il faut véritablement ne pas avoir vu un seul film dans sa vie auparavant.
Et merde, c'est le même réalisateur qui a donné des chefs-d'œuvre comme Rosemary's Baby ou Le Locataire ?
Niveau acteurs, ce n'est pas mieux du tout. Qu'Emmanuelle Seigner soit nulle, ce n'est pas nouveau et donc ce n'est pas étonnant. Mais Eva Green bon sang. Je ne sais pas si c'est le fait de jouer exceptionnellement dans la langue de Molière au lieu de jouer dans celle de Shakespeare ou si elle a été mal dirigée, mais bordel pour qu'Eva Green soit nulle il fallait le faire.
On peut ajouter aussi que la mise en scène, plate, sans la moindre recherche, sans la plus petite parcelle d'originalité, est plus digne d'un téléfilm TF1 que d'un film du cinéaste qui a donné Chinatown.
Roman Polanski a eu quelques accidents de parcours dans sa prestigieuse carrière ponctuée de chefs d'oeuvre et de grands films, mais il n'était jamais tombé au niveau navet ; jusqu'ici du moins...