Dalida, la déesse maudite

Avant tout je suis allé voir ce film ne serait-ce que pour l'apport culturel de cet emblème qu'était la chanteuse. J'avais une crainte de cette réalisation française, c'était qu'elle ne soit qu'une copie, qu'un film dans le genre de la môme. Ce ne fut pas le cas. La réalisation est tout autre et bien que je puisse contester certains choix scenaristiques dans la mise en place de la temporalité sur le début du film, je ne peux que louer les efforts réels de la production de donner un maximum d'authenticité, que ce soit par le choix d'acteurs très ressemblants aux originaux (j'avais fait des recherches), que ce soit par l'atmosphère de l'époque retranscrite avec beaucoup de soin ou encore l'aspect parfois documentaire avec les témoignages de ses proches.

Le film est complexe à l'image de la vie tortueuse de la chanteuse. Et quelle vie que la sienne, pleine de souffrance et et désillusions. Alors que sa carrière est magnifique, sur le plan personnel, Dalida est une femme qui doute, qui a peur, une femme qui souffre. Il faut par ailleurs féliciter la performance de l'actrice qui l'interprète qui est très juste ici.

Réticent sur le rythme du film La première demi heure j'ai su m'immerger d'avantage par la suite dans ce récit émouvant où l'on ne peut que succomber au charme de cette femme comme l'ont fait ses nombreuses conquêtes. On finit le film sur une touche très sensible très personnelle. On sent que l'on a pas voulu entacher la réputation de la chanteuse en lissant quelques passages.

Au passage je suis effrayé de constater que dans la salle il y avait 95% de septagénaires. N'y a-t-il donc plus aucun intérêt pour nos générations passées de la part de l'actuelle?