Un cowboy séropositif qui dit merde au gouvernement

Le film s'inspire de l'histoire bien réel de ce cowboy très rock'n'roll interprété par Matthew McConaughey qui défie ouvertement le gouvernement américain pour prodiguer de bons médicaments aux premiers séropositifs des années 80.

L'institution fédérale américaine Food and Drug Administration, qui régie la commercialisation ou non des denrées alimentaires et des médicaments, a en effet interdit un bon nombre des médicaments pouvant aider les malades du SIDA au profit d'entreprises pharmaceutiques qui souhaitaient s'emparer d'un marché naissant.

Notre protagoniste, Ron Woodroof, est un cowboy récemment diagnostiqué à qui on a donné 30 jours à vivre. En bon américain libertarien, il refuse de se laisser faire et use de magouilles à la barbe du gouvernement fédéral pour se faire soigner par ses propres moyens et en fait profiter aux autres malades très stigmatisés à cette époque. Son idée, monter un "buyers club", une association de particuliers qui, moyennant un abonnement, permet à ses membres de se procurer en large quantité les médicaments nécessaire à leur survie.

Le film se regarde tout seul, son histoire est à la fois touchante et très satisfaisant grâce à ses personnages haut en couleur brillamment interprétés. Un combat entre David et Goliath, entre l'américain moyen et le système froid et mécanique du gouvernement (parfois même corrompu) mettant en scène une Amérique libertarienne comme on l'aime (nique le gouvernement et ses guignols, je me démerderai sans eux !).

Malgré sa dimension politique qui aurait pu rendre ce film plus intense, il se focalise donc que sur les protagonistes de l'histoire rendant l'histoire très personnel et c'est tant mieux. On se retrouve alors embarqué dans une montagne russe émotionnelle au gré des événements qui touchent notre cowboy qui tantôt nous dégoûte de par sa personnalité arriérée, nous touche lorsqu'il se retrouve rejeté à cause de sa maladie méconnue, puis nous fascine par son refus de mourir.

Après visionnage, on ne peut qu'adhérer au Dallas Buyers Club.

Kaalehan
7
Écrit par

Créée

le 9 déc. 2023

Critique lue 2 fois

Kaalehan

Écrit par

Critique lue 2 fois

D'autres avis sur Dallas Buyers Club

Dallas Buyers Club
guyness
7

Dallas, ton buyers univers club impitoyâââ âable

Inutile de revenir sur des choses évidentes, comme le parcours atypiquement prodigieux de Matthew McConaughey et le fait que le bonhomme soit devenu suffisamment intriguant pour que désormais on...

le 3 févr. 2014

109 j'aime

16

Dallas Buyers Club
Gothic
9

Bulls on Parade

[PAS DE GACHAGE/SPOILER FREE] Signé Jean-Marc Vallée et ne versant jamais dans le pathos, "Dallas Buyers Club" nous raconte l'histoire du texan Ron Woodroof, redneck grande gueule (pléonasme ?)...

le 1 févr. 2014

104 j'aime

33

Dallas Buyers Club
Sergent_Pepper
5

"C’était vraiment très intéressant."

Depuis que je fréquente des cinéphiles et que je me penche sérieusement sur la question, je prends progressivement la mesure de ce qui fait la spécificité d’une œuvre cinématographique. C’est un...

le 20 févr. 2014

103 j'aime

19

Du même critique

Napoléon
Kaalehan
6

Petit film sur le petit caporal

Le film n'est pas mauvais en soi, mais Ridley Scott n'est tout simplement pas taillé pour s'attaquer à la vie intime des grands de ce monde. Et 2h30 ne sont clairement pas suffisant pour inclure dans...

le 9 déc. 2023

1 j'aime

America, le film
Kaalehan
6

Outrageusement américain

Ce film complètement déjanté et survolté fait table rase sur l'histoire du pays, la désacralisant par la satire la plus obscène.Dans la veine de South Park, Family Guy ou encore American Dad, la...

le 9 déc. 2023

Code 7500 - Un avion en détresse
Kaalehan
5

Huis clos au réalisme poignant

Le code "7500" entré dans le transpondeur par les pilotes permet de communiquer à tous les appareils au sol et en vol d'un détournement d'avion, le propos entier du film. On se retrouve alors enfermé...

le 9 déc. 2023