Le film s'inspire de l'histoire bien réel de ce cowboy très rock'n'roll interprété par Matthew McConaughey qui défie ouvertement le gouvernement américain pour prodiguer de bons médicaments aux premiers séropositifs des années 80.
L'institution fédérale américaine Food and Drug Administration, qui régie la commercialisation ou non des denrées alimentaires et des médicaments, a en effet interdit un bon nombre des médicaments pouvant aider les malades du SIDA au profit d'entreprises pharmaceutiques qui souhaitaient s'emparer d'un marché naissant.
Notre protagoniste, Ron Woodroof, est un cowboy récemment diagnostiqué à qui on a donné 30 jours à vivre. En bon américain libertarien, il refuse de se laisser faire et use de magouilles à la barbe du gouvernement fédéral pour se faire soigner par ses propres moyens et en fait profiter aux autres malades très stigmatisés à cette époque. Son idée, monter un "buyers club", une association de particuliers qui, moyennant un abonnement, permet à ses membres de se procurer en large quantité les médicaments nécessaire à leur survie.
Le film se regarde tout seul, son histoire est à la fois touchante et très satisfaisant grâce à ses personnages haut en couleur brillamment interprétés. Un combat entre David et Goliath, entre l'américain moyen et le système froid et mécanique du gouvernement (parfois même corrompu) mettant en scène une Amérique libertarienne comme on l'aime (nique le gouvernement et ses guignols, je me démerderai sans eux !).
Malgré sa dimension politique qui aurait pu rendre ce film plus intense, il se focalise donc que sur les protagonistes de l'histoire rendant l'histoire très personnel et c'est tant mieux. On se retrouve alors embarqué dans une montagne russe émotionnelle au gré des événements qui touchent notre cowboy qui tantôt nous dégoûte de par sa personnalité arriérée, nous touche lorsqu'il se retrouve rejeté à cause de sa maladie méconnue, puis nous fascine par son refus de mourir.
Après visionnage, on ne peut qu'adhérer au Dallas Buyers Club.