Encore un biopic chiant et consensuel sur la drogue, le Sida, avec des rôles forts, poignants, des moments dramatiques, inspiré de faits réels (hey, forcément, c'est un biopic), bla bla bla... Ce qui permet à Dallas Buyers Club de se démarquer, c'est que... Et bin c'est pas grand-chose en fait, c'est juste bien réalisé, bien interprété, et généralement (dans ce genre de situation en tout cas) c'est déjà largement suffisant pour en faire un bon film. Original, je ne sais pas, mais bon, définitivement oui.
Bien évidemment il faut remercier les prestations particulièrement solides de Matthew McConaughey et Jared Leto (OSCAR ! OSCAR ! Où es-tu ?), et il faut avouer que Jennifer Garner ne s'en sort pas trop mal non plus, incroyable. Sorti de ce contexte je pourrais tourner autour du pot pendant des heures, mais j'aurais toujours de grandes difficultés à mettre le doigt sur ce qui est brillant ou mauvais dans ce film. En temps normal ce serait le signe d'un long-métrage bateau et sans prise de risque, ce qui est le cas, mais étrangement j'ai du mal à mettre l'oeuvre de Vallée en défaut sur ce point. C'est simplement bien, pas excessivement bien, pas lisse non plus pour autant, juste plutôt bien fichu dans tous les domaines qui méritent d'être signalés.
Autant vous dire que si j'ai passé un bon moment, ce genre d'oeuvre c'est du chiendent pour la critique ; contentez-vous d'allez le voir, s'il n'y a pas grand-chose à dire dessus, il y a pas mal à apprécier, et c'est déjà bien suffisant.