Magnifique hommage à un scénariste hors pair.
1947. La seconde guerre mondiale terminée, une autre guerre éclate à l'intérieur du territoire américain avec comme cible le communisme. Dalton Trumbo revendique haut et fort sa sympathie et son appartenance au mouvement de gauche et cela lui vaut d'être considéré comme traître à sa patrie. Mais cette prise de position "Mc-Carthyste" va lui permettre de rebondir cinématographiquement parlant d'une géniale manière. Et de connaître les louanges bien malgré elles de la profession.
L'âge d'or d'Hollywood est à nouveau à l'honneur. Mais ici, contrairement à Hail César des frères Coen, la trame principale est extra-studio: chez Trumbo lui-même et notamment le rôle joué par ses proches, mais surtout politique et l'on découvre (ou avons confirmation pour certains) que l'ambiance n'est pas du tout au beau fixe du côté de L.A. avec une confrontation politique qui prenait le dessus sur l'aspect cinématographique.
Le film nous invite avec une virtuosité de toute beauté à revivre sur plus de vingt ans les conséquences du maccarthysme sur un homme et la manière dont il va, après avoir connu l'humiliation, se relever avec brio et signer des scénarios tous plus magnifiques les uns que les autres (même si les débuts étaient plutôt dignes des séries Z) et mondialement célèbres.
Connu pour son personnage de Walter White dans Breaking Bad, Bryan Cranston est Trumbo: il sort une performance assez rare qui surpasse celle de l'Oscarise Léo. Mention très bien également a Elle Fanning et Diane Lane, ainsi qu'à John Goodman.
Décors et costumes d'époque nous plongent avec bonheur dans ce Hollywood des années après guerre et permet une confrontation à distance entre plusieurs monstres sacrés. Et le générique de fin nous offre un véritable cadeau avec une interview de Trumbo himself et une maxime qui résume à merveille son destin et que je vous encourage a découvrir par vous-mêmes.
A recommander vivement...