Sans développer plus que ça parce que le film n'en vaut vraiment pas la peine...
Qu'est-ce que c'est que ces cadrages qui coupent les personnages en deux, ces objets au premier plan qui cachent la moitié du champ, ces plans tremblotants, ces jump cuts, ces mouvements de caméra portés par un caméraman atteint de la maladie de Parkinson, ces zoomz avant ou arrière à chaque plan, ce montage sans queue ni tête... On se croirait presque dans The Office (la série télé britannique), mais dans The Office ça avait un vrai sens de filmer comme ça. Qu'est-ce que cette mise en scène, qui ressemble à celle des films de vacances de tonton Roger, apporte au film ? En quoi ça mérite la Palme d'Or ? Expliquez moi.
Le scénario consiste en un mélo si téléphoné, si prévisible, qu'on en vient à se demander s'il ne s'agit pas d'une parodie, ou plutôt d'un immense foutage de gueule. Aucune tension dramatique, aucune émotion. On nous faire présager les développements de l'intrigue une heure à l'avance. Aucun cliché ne nous est épargné : une immigrée tchécoslovaque pauvre, ouvrière et aveugle avec un fils en passe de le devenir...Björk passe la moitié du film les bras en avant à chercher des pans de murs ou des rambardes avec ses mains, et l'autre moitié à sourire tristement. Mais attendez, il y a des scènes chantées pour nous sauver de la léthargie. Même pas : elles sont d'un kitsch totalement en décalage avec la mise en scène, encore une fois on se demande ce que le réalisateur a voulu faire.
3è film de Lars Von Trier pour moi, et 2è foutage de gueule intégral.