Dangereusement vôtre par FlyingMan
Après 12 ans aux bons et loyaux services de sa Majesté Broccoli, Roger Moore clôture son ère 007 par sa 7e aventure, et avouons-le, il part plutôt sur une bonne note. A View To A Kill, rabaptisé affreusement en France par Dangereusement Vôtre (clin d'oeil à la série), est le James Bond le plus 80's qui soit. Nous sommes en 1985 et ca se sent ! John Glen fait appel pour la première fois à des seconds rôles stars, que ce soit l'oscarisé Christopher Walken et sa moumoute blonde, la féline Grace Jones, Patrick Mcnee de Chapeau Melon et Bottes de Cuir, ou encore l'ancienne Drôle de Dame (et même Dolph Lundgren, si si !). Tout cela enveloppé par le tube pop du groupe kitch Duran Duran qui réussit son job tant au sein du film que pour sa promotion sur la jeune MTV. Christopher Walken incarne le psychopathe Zorin où le gain l'emporte sur l'humain, tellement emblématique de l'époque. Roger Moore lui fait du snowboard sur fond de Beach Boys pour échapper aux méchants. Pas de doute, nous sommes bien dans les 80s ! John Glen se paie en plus de sacrées locations, Paris, Londres, San Francisco et utilise ses plus grands symboles. Rien que ca ! Le film marque donc les mémoires par son casting et ses lieux, même s'il y a un creux en milieu de long-métrage. Le scénario lui n'a rien de bien original mais procure son lot de fan services. Et pas du lourd comme dans Meurs Un Autre Jour, non, de fines répliques, clin-d'oeils, de fines notes de musiques,... nous renvoyant directement aux premiers Sean Connery.
Bref A View To A Kill nous fait oublier les derniers très mauvais épisodes de 007 en nous faisant presque regretter Roger Moore pour le futur, car qu'on l'aime ou pas (et moi le premier), il aura marqué plus d'une génération. La mienne, celle trop jeune pour aller voir James Bond avec Dalton au cinéma, et qui attendait impatiemment devant le petit écran celles des récentes de Roger Moore, dont l'extravagance a marqué l'esprit de n'importe quel gamin ! Forcément, une fois arrivée les années 90, Roger Moore prend un sacré coup de vieux, mais sans avoir oublié d'offrir son lot de bonnes aventures (Live And Let Dire, The Spy Who Loved Me,...) et un petit pincement au coeur, comme pour un vieil oncle, gentil et drôle, mais certes à cent lieux d'un espion britannique tuant froidement. Et là est finalement toute la tragédie de l'ère mal-aimée Roger Moore...