(Micro Critique Flash)
-Des figurants qui, contrairement aux films catastrophes US où tout le monde (même le gars que l'on ne verra dans un coin de l'écran que pendant deux secondes) est là pour percer, ne sont pas acteurs (pas de bons acteurs en tout cas) et qui, dans les scènes de panique, semblent peu investis et attendent de façon grossière le "top" de l'équipe pour réagir. Jetez à nouveau un oeil à la scène d'intro de World War Z si vous pensez que les 2 se valent.
-Des dizaines de véhicules à l'abandon pour 2 cadavres qui se battent en duel (On en voit uniquement quand cela sert le film: en gros quand un personnage nouveau va dans la rue et découvre l'étendue du drame, pour qu'il s'exclame: "mon Dieu, c'est affreux!"... Le reste du temps, les rues sont tristement désertes). Ce sont malheureusement les limites du cinéma français, on ne peut avoir une dizaine de figurants que pour une journée de tournage, alors on tourne un maximum d'inserts et on se débrouille ensuite comme on peut pour les intégrer dans l'histoire. Avec 9 millions de Budget (dont 1 pour les VFX), en même temps, c'est compliqué.
-Certains décors (je pense au balcon qui revient assez souvent) en studio et fond vert parfois assez grossiers, dignes de The Room
-Des matte painting parfois (souvent?) trop statiques (encore une fois, avec 1 million de budget pour le département VFX, c'est assez compliqué)
-Un dénouement prévisible dès la 30ème minute
Mais pourtant un film français plutôt sympathique, la SF made in pays du camembert ne courant pas les rues, avec une réalisation qui cherche à bien faire et qui ne se contente pas de 2-3 caméras épaule et du tout sur trépied. Donnez-lui sa chance à l'occasion, et de préférence, de façon légale.
On remarquera aussi qu'il est étonnamment troublant de constater que toute forme de vertige disparaît (ou semble disparaître, en tout cas) à partir du moment où les rues sont remplies jusqu'à raz-les-tuiles d'une fumée opaque. On sait que si on tombe, ça ne va pas bien se passer (doublement avec cette fumée toxique), mais pourtant, on a la sensation d'être au milieu d'un parcours de santé à quelques centimètres du sol en courant de toit en toit.